Se syndiquer
C’est bien meilleur… avec un syndicat!
Le droit à la syndicalisation est un droit fondamental au Québec. La FTQ, la plus grande centrale québécoise avec plus d’un demi-million de membres, et ses syndicats affiliés prennent tous les moyens pour aider les travailleuses et les travailleurs à exercer ce droit en toute liberté et dans le plus grand respect de la confidentialité de cette démarche. Si vous voulez vous donner un outil collectif pour améliorer vos conditions de travail, votre rémunération, faire respecter vos droits ou si vous désirez simplement vous renseigner sur la procédure à suivre pour fonder un syndicat, nous vous invitons à visiter les liens ci-dessous.
Vous avez des questions?
C’est avec plaisir que nous répondrons à toutes vos questions via le formulaire Se syndiquer en ligne.
Pour le recrutement, vous pouvez communiquer avec Hans Marotte:
- Par téléphone au 514 618-6011 ou 514 383-8000;
- Par courriel : sesyndiquer@ftq.qc.ca.
Vous pouvez également télécharger le dépliant Pourquoi se syndiquer?
Les bureaux de la FTQ en région
Se syndiquer avec la FTQ c'est...
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) est la plus grande centrale syndicale québécoise. Plus du tiers de ses membres sont des femmes et des jeunes. Elle est présente dans tous les secteurs d’activité, tant public que parapublic ou privé, et ce, dans toutes les régions du Québec.
La FTQ offre des services de qualité à ses affiliés et à ses membres:
- Service de l’éducation
- Service de la condition féminine et de l’équité salariale
- Service des communications
- Service de la santé et de la sécurité du travail
- Service de la recherche
- Service de la francisation
- Service de la solidarité internationale
- Réseau des délégués sociaux et déléguées sociales
- L’article 3 du Code du travail prévoit le droit d’appartenir à une association de salariés de son choix et de participer à la formation de cette association, à ses activités et à son administration.
- Les articles 13 et 14 interdisent toute forme d’intimidation, de menace ou de représailles contre un salarié qui décide d’exercer son droit de se syndiquer.
- L’article 15 prévoit la réintégration au travail d’un salarié congédié pour avoir exercé son droit d’adhérer à un syndicat.
- L’article 45 protège le processus d’accréditation syndicale en cas de vente de l’entreprise ou de sous-traitance
- L’article 59 prévoit que l’employeur ne peut modifier à son gré les conditions de travail à partir du moment ou un groupe a demandé à être reconnu comme syndicat.
- Les travailleuses syndiquées gagnent en moyenne 20% de plus que les travailleuses non syndiquées.
- Le salaire horaire moyen des travailleuses syndiquées est de 27,39$ l’heure contre 21,17$ l’heure pour les travailleuses non syndiquées.
- Le salaire horaire moyen d’une personne syndiquée (homme-femme) est de 27,79$ l’heure comparé à 23,17$ pour une personne non syndiquée.
Source : Statistique Canada
La création, en 1983, du Fonds de solidarité FTQ a marqué un tournant décisif dans la prise en main, par les travailleurs et travailleuses, du développement économique durable du Québec.
Aujourd’hui, avec son actif net de plus de 14,3 milliards de dollars, cette initiative de la FTQ est devenue l’un des fleurons de l’économie québécoise.
Le Fonds de solidarité c’est plus de 700 000 actionnaires-épargnants et la force d’un réseau de plus de 3 300 entreprises partenaires présentes dans tout le Québec. Grâce à ce réseau, le Fonds de solidarité a pu maintenir et sauvegarder plus de 220 000 emplois et a participé à la formation économique de milliers de travailleurs et travailleuses.
Un syndicat, c’est un moyen de se regrouper pour parler d’une même voix. Se syndiquer, c’est briser l’isolement pour faire respecter ses droits et régler les problèmes reliés au travail.
Parce que leurs conditions de travail sont meilleures, les personnes syndiquées restent plus longtemps chez le même employeur.
- Se faire respecter;
- Améliorer ses conditions de travail, sa qualité de vie et celle de nos familles;
- Mettre fin aux favoritismes et aux passe-droits;
- Profiter d’une meilleure sécurité d’emploi et faire respecter notre ancienneté au moment des promotions, de ses choix des horaires et des vacances, des mises à pied et des rappels au travail;
- Recevoir de meilleurs salaires, maintenir et améliorer notre niveau de vie;
- Avoir droit à des vacances améliorées, des congés en cas de maladie, pour la maternité et les responsabilités parentales, un régime d’assurances collectives et un régime de retraite.
Foire aux questions
C’est un regroupement de personnes qui s’unissent pour défendre et promouvoir leurs intérêts. Il existe des associations patronales et professionnelles, des chambres de commerce et pour les travailleuses et travailleurs, il y a des syndicats.
C’est le droit des personnes à se regrouper pour défendre leurs intérêts sociaux, économiques et professionnels assuré par l’article 3 du Code du travail (l’article 8 du Code canadien du travail) ainsi que par l’article 3 de la Charte des droits et libertés de la personne (Libertés fondamentales).
C’est un regroupement de travailleuses et travailleurs ayant pour but l’étude, la sauvegarde et le développement des intérêts économiques, sociaux et éducatifs de ses membres et particulièrement la négociation et l’application de conventions collectives.
C’est un accord entre salariés et employeur réglant les conditions de travail.
Pour exercer notre droit de travailler dans un endroit sain et sans danger. Pour un horaire de travail décent. Pour gagner un meilleur salaire. Pour évoluer dans un environnement juste et équitable, un milieu de travail sans discrimination. Pour une plus grande sécurité d’emploi. Pour améliorer ses conditions de travail et ce faisant, ses conditions de vie.
Le taux général du salaire minimum est de 15,25$ l’heure et de 12,20$ l’heure pour les salariés qui reçoivent habituellement des pourboires. Consultez le site de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail pour de plus amples informations https://www.cnesst.gouv.qc.ca.
Les plus récentes données (voir tableau 1) viennent confirmer que les travailleuses et les travailleurs syndiqués ont des salaires substantiellement plus élevés que les non syndiqués. Pour l’ensemble, hommes et femmes, temps plein et temps partiel, l’écart favorable pour les syndiqués est de 31,2 %. Pour les temps plein, l’écart est plus faible à 23 % alors qu’il grimpe à 78,6 % pour les temps partiel.
Travail | Syndiquées | Non syndiquées | Écart |
---|---|---|---|
Toutes | 18,42$ | 14,04$ | 31,2% |
Temps plein | 18,54$ | 15,07$ | 23,0% |
Temps partiel | 17,61$ | 9,86$ | 78,6% |
Travail | Syndiquées | Non syndiquées | Écart |
---|---|---|---|
Ces données de 1999 sont tirées de la publication L’emploi et le revenu en perspective, vol 12, no 3, automne 2000, < | |||
Toutes | 17,57$ | 12,30$ | 42,9% |
Temps plein | 17,48$ | 13,20$ | 32,4% |
Temps partiel | 17,92$ | 9,92$ | 80,7% |
Comme le montre le tableau 2, les femmes syndiquées qui occupent un emploi à temps partiel en tirent un avantage très appréciable. Les femmes non syndiquées travaillant à temps partiel gagnent en moyenne 9,92 $ l’heure alors que les syndiquées touchent un salaire horaire moyen de 17,92 $, soit 80,7 % de plus.
Un salarié adhère à un syndicat en signant librement une carte d’adhésion et en payant un montant minimal de 2$.
Au Québec, un certain nombre de conditions de travail dites minimales s’appliquent à l’ensemble des travailleuses et travailleurs. Elles sont fixées en vertu des lois telles la Loi sur les normes du travail, la Loi sur les décrets de conventions collectives, la Loi sur les relations de travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction.
C’est seulement lorsqu’une association de salariés est formée et accréditée, que les travailleuses et travailleurs peuvent bénéficier des droits que le Code du travail donne aux syndicats.
En fait, le Code du travail québécois se distingue des autres lois en ce qu’il ne fixe pas des conditions de travail. Il met plutôt à la disposition des employeurs et des syndiqués une série de moyens leur permettant de s’entendre sur toutes questions relatives aux conditions de travail. Le statut d’association accréditée (syndicat) oblige l’employeur à négocier une convention collective avec celle-ci.
Bref, en plus des lois sur les conditions de travail dites minimales, les travailleuses et travailleurs syndiqués, encadrés par le Code du travail, prennent en main leur destinée et ouvrent le dialogue avec leur employeur sur leurs propres conditions de travail.
Le Code du travail interdit à l’employeur d’user d’intimidation, de menaces ou de représailles, voire de congédier pour activité syndicale (selon les articles 13 et 14 du Code du travail – article 94 au Fédéral). L’article 15 (article 99 au Fédéral) prévoit la réintégration au travail d’une personne congédiée pour avoir exercé son droit d’adhérer à un syndicat.
D’ailleurs, l’article 36 prévoit que l’appartenance d’un travailleur ou d’une travailleuse à un syndicat doit demeurer confidentielle. Des règles semblables s’appliquent au fédéral.
À entendre les médias, les syndicats donnent l’image d’être des faiseurs de grève et pourtant, en 1996-1997, seules 2 % des conventions collectives ont été signées suite à un conflit de travail. De ce nombre, près du quart (24,2 %) l’ont été suite à des lock-out (arrêt de travail provoqué par l’employeur). Année après année, entre 1 630 et 2 460 conventions collectives sont négociées et signées sans conflit.
C’est un régime mixte de détermination de conditions de travail qui fait intervenir l’État avec les parties patronale et syndicale lorsque celles-ci requièrent une aide extérieure pour résoudre des difficultés reliées à la négociation et à l’application des conventions collectives de même que celles découlant des rapports quotidiens de travail dans l’entreprise ou l’établissement.
Un décret c’est une convention collective étendue juridiquement par l’État, qui lie des employeurs et des personnes salariées, syndiquées ou non, d’un même secteur. Cette loi vient garantir et transposer à l’ensemble d’un secteur des conditions de travail négociées et établies paritairement à des tiers exclus normalement de telles négociations (non syndiqués).
Le nivellement des conditions de travail vers le haut est possible. Il suffit d’un peu d’imagination pour tisser des liens constructifs entre les syndiqués et les non syndiqués d’un même secteur avec pour objectif d’aider les non syndiqués à rehausser leurs conditions de travail par des revendications comparatives : c’est pour le bien de tous!