2024.04.16

2024.04.16

Réaction de la FTQ au budget fédéral

«La nature ayant horreur du vide, on comprend pourquoi le fédéral agit dans les “champs d’incompétence” de la CAQ» ‒ Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ

Montréal, le 16 avril 2024. – La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) salue plusieurs des mesures annoncées dans le budget fédéral, comme les investissements dans le logement, l’assurance médicaments ou l’aide alimentaire, et estime qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction pour répondre aux besoins de la population. La centrale considère qu’il est important pour le Québec de protéger ses champs de compétence, mais comprend les actions du palier fédéral face au gouvernement de la CAQ. Pour la FTQ, il faut s’attaquer à la vie chère, à la crise du logement, à l’aide alimentaire, aux soins dentaires ou à l’assurance médicaments. C’est pourquoi Québec et Ottawa doivent collaborer et s’entendre rapidement pour que les milliards de dollars sur la table aident ceux et celles qui peinent chaque jour à joindre les deux bouts.

«La population québécoise souffre encore beaucoup de l’inflation. Se loger est rendu inabordable, la fréquentation des banques alimentaires ne cesse d’augmenter et le phénomène de l’itinérance atteint des proportions alarmantes. Il ne faut donc pas se surprendre que le fédéral réagisse. La nature ayant horreur du vide, on comprend pourquoi le fédéral agit dans les “champs d’incompétence” de la CAQ», déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

«Devant l’urgence actuelle, il faut mettre de côté les chicanes de clôtures. Les deux paliers de gouvernement doivent collaborer pour que l’argent soit utilisé aux programmes auxquels il est destiné et non pour baisser les impôts, donner des chèques cadeaux pour se faire élire ou payer des millionnaires pour venir jouer au hockey», ajoute le secrétaire général.

Aussi, il faut saluer les mesures sur les gains en capital qui visent les mieux nantis. Il s’agit d’une mesure positive, mais beaucoup d’efforts restent à faire, notamment en ce qui concerne la lutte efficace contre l’évitement fiscal et l’évasion fiscale. Soulignons également le 1,5 milliard de dollars qui seront investis en culture et communautés.

Par ailleurs, la FTQ invite les oppositions à faire preuve de bon sens et à travailler avec le gouvernement Trudeau pour une adoption rapide du projet de loi anti-briseurs de grève et une mise en œuvre dès sa sanction royale. Les travailleurs et les travailleuses ne devraient pas attendre 18 mois comme ce qui est proposé à l’heure actuelle. Ottawa doit également bonifier l’assurance-emploi et poursuivre ses efforts pour l’instauration d’un régime public et universel d’assurance médicaments. « Au Québec, le régime hybride (public-privé) est complètement inadéquat. Trop de personnes à faible revenu se privent de médicaments faute d’argent. Il est déjà démontré qu’un régime public et universel permettrait d’économiser plusieurs milliards de dollars grâce à un plus grand pouvoir de négociation. La raison doit l’emporter sur les intérêts des lobbys pharmaceutiques et des compagnies d’assurances », conclut le secrétaire général.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.

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