La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ne peut que saluer le dépôt, par le gouvernement du Québec, de la nouvelle stratégie pour prévenir et contrer les violences sexuelles. L’annonce d’investissements, que nous aurions souhaité plus élevés à la prise en charge des victimes par les intervenantes et intervenants du milieu, nous apparait tout de même positive. «Il s’agit d’un pas dans la bonne direction. Tout en saluant ces efforts, la FTQ veut rappeler l’importance d’agir également sur toutes les violences faites aux femmes, y compris celles en milieux de travail. On pense au harcèlement psychologique, au harcèlement sexuel et à la violence conjugale et ses effets en milieu de travail. Tolérance zéro doit devenir la norme», déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.

Tout en saluant les efforts du gouvernement, la FTQ croit qu’il faut également se soucier de l’impact de la violence conjugale dans les milieux de travail et demande au gouvernement d’y porter une attention toute particulière. Par exemple, une étude du Congrès du travail du Canada (2014) auprès de 8430 participantes et participants au Canada, incluant le Québec, a démontré clairement que pour 82% des répondantes et répondants, la violence conjugale nuisait à leur rendement au travail.

«Nous souhaitons maintenant que la future stratégie gouvernementale en matière d’égalité entre les hommes et les femmes accorde une place importante pour contrer la violence faite aux femmes sous toutes ses formes dans les milieux de travail, le tout accompagné de ressources financières adéquates», ajoute la présidente du comité de la condition féminine et vice-présidente de la FTQ, Louise Michaud.

«Les milieux de travail sont le reflet de la société et ensemble, –syndicat, patron et gouvernement –, nous avons le devoir de rendre nos milieux de travail exempts de ce fléau qu’est la violence», conclut Serge Cadieux.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.