Invitation du comité jeunes FTQ

Le gouvernement québécois s’est engagé à injecter la somme de 850 millions de dollars dans les universités d’ici 2016-2017. De ce montant, 265 millions de dollars proviendront de l’augmentation des frais de scolarité, mais seulement 50 à 60 % de cette somme servira directement à l’amélioration de l’enseignement et des services aux étudiants. Plus ou moins 50 % de ce qui restera ira à la recherche, de préférence liée au secteur privé, aux campagnes de publicité des universités et aux dépenses de gestion.

Cela se traduit par une augmentation de 1 625 $ des frais de scolarité, qui portera la facture à 4 700 $ par année en 2016-2017. Quel en sera l’impact sur nos membres étudiants? D’après une étude de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), l’augmentation des frais de scolarité annoncée fera passer le nombre de semaines de travail à temps plein pour un membre étudiant de 4 semaines requises en 1978 à 8,8 semaines en 2015, afin de payer ses frais de scolarité… si le salaire minimum se situe à 12 $ l’heure.

Donc, c’est l’été entier d’un étudiant qui servira à payer ses frais de scolarité. Qu’en est-il de ses frais de subsistance, tels que le loyer, la nourriture, la passe d’autobus, les vêtements? Et les sorties? Si le salaire annuel de sa famille est de 60 000 $, l’étudiant n’aura pas accès à l’aide financière. La seule solution serait de travailler encore plus. D’après une étude de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), « La moitié des étudiants au Baccalauréat vivent avec moins de 12 200 $ par an. Ils travaillent en moyenne plus de 16 heures par semaine et leur endettement après études est en moyenne de 14 000 $. Quel sera le tableau en 2016? ». Il est reconnu que travailler plus de 15 heures par semaine en étudiant à plein temps nuit aux résultats scolaires.

Selon les données de l’Enquête canadienne sur les capacités financières (Statistique Canada 2011), un couple âgé de 19 à 34 ans avait, en 2009, un ratio de dette avant impôts de 180 %, c’est-à-dire que pour chaque tranche de 1 000 $ gagnés, le couple avait une dette de 1 800 $. Donc les jeunes familles ont déjà un lourd endettement. Ce que fait le gouvernement, c’est simplement creuser le gouffre financier des jeunes étudiants qui débutent dans la vie.

N’oublions pas que lors du dernier congrès de la FTQ, les déléguées et délégués ont voté à l’unanimité en faveur de la proposition sur la gratuité scolaire. Ceci est une position très progressiste, car elle a comme principal argument de faire absorber les coûts de l’éducation par l’impôt sur le revenu. Le calcul est simple : plus nous diminuons les frais de scolarité, plus des étudiants s’inscriront à l’université et auront la chance de gagner un salaire supérieur qui engendrera une plus grande entrée fiscale.

Oui à la gratuité scolaire, non à l’augmentation des frais de scolarité!

Pour suivre l’évolution du dossier, allez voir le site des fédérations étudiantes FECQ et FEUQ au www.1625canepassepas.ca“>www.1625canepassepas.ca et le site de l’ASSÉ au www.bloquonslahausse.com“>www.bloquonslahausse.com

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