2001.11.22

2001.11.22

26e Congrès de la FTQ fin novembre: Une invitation à réfléchir ensemble sur la mondialisation

S’il est illusoire de croire en un monde totalement sans frontières, cheminer vers cette utopie semble nécessaire pour développer un monde plus juste, plus équitable, plus sécuritaire. La thématique du 26e Congrès de la FTQ, Vers un syndicalisme sans frontières, propose donc une réflexion sur la place que doit prendre le mouvement syndical dans ce cheminement et le développement de nouveaux moyens d’action.

Cette réflexion est d’autant plus nécessaire que des changements importants s’opèrent maintenant, avec des effets quasi instantanés dans toutes les parties du monde. Mondialisation, libéralisation, déréglementation, et autres «ions» du même acabit, sont des forces suffisamment importantes pour remodeler nos milieux de travail, nos milieux de vie, nos sociétés. L’interdépendance des économies entraîne aussi une interdépendance au niveau social. Ce qui doit nous pousser à une analyse de nos propres actions et interdépendances syndicales.

Dans tous les pays du monde, il y a longtemps que le mouvement syndical a compris qu’il faut dépasser les frontières du seul milieu de travail en se regroupant en syndicats sectoriels mais aussi en faisant des alliances sur une base régionale (les Conseils régionaux) et nationale (la FTQ pour le Québec et le CTC pour le Canada). Mais ce n’est que très récemment que nous avons commencé à reconnaître la nécessité de développer une véritable action internationale en dépassant nos frontières nationales. Déjà, nos syndicats expérimentent dans divers lieux, dans différents secteurs. Et c’est à partir de leurs expériences et de celles de syndicalistes d’ailleurs, d’Europe et d’Amérique du Sud notamment, que nous pourrons identifier les défis qu’il faut relever pour parcourir le chemin vers un syndicalisme sans frontières.

Mondialisation et néolibéralisme
La mondialisation, c’est le fait de donner une dimension mondiale à quelque chose. Ce n’est, en soi, ni bien, ni mal. Car il n’y a pas une seule façon de le faire. Mais celle qui est actuellement retenue, soit l’application des principes du néolibéralisme, doit être dénoncée pour ses effets dévastateurs sur les sociétés, un peu partout dans le monde. Le néolibéralisme, c’est un courant de pensée qui soutient que les interventions de l’État ne sont pas souhaitables car elles entravent le libre fonctionnement des marchés, ces marchés qui, par magie, vont créer et répartir la richesse. Les gouvernements adoptent diverses politiques contre notre gré :

  • libéralisation : levée de toute entrave — obstacle douanier, fiscal ou réglementaire — qui pourrait freiner les échanges financiers et commerciaux
  • déréglementation : le fait de laisser jouer les mécanismes du marché en supprimant les règles, limitations et interventions publiques (agences publiques ou lois) qui ont pour fonction de réguler les communications, le travail, la santé publique, l’environnement, etc.
  • privatisation : transférer au secteur privé, en tout ou en partie, l’exploitation et/ou la distribution de produits et services auparavant assumés par le secteur public
  • réduction du rôle social de l’État : diminuer les interventions de l’État, limiter l’accès à certains programmes sociaux, restreindre les prestations versées, diminuer le nombre et la qualité des services publics.


    Source : François Chesnais, La mondialisation du capital, Syros, 1994.

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