2020.02.06

2020.02.06

Usage abusif du bâillon: Un processus antidémocratique

Montréal, le 7 février 2020. – La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et ses syndicats affiliés dénoncent l’adoption sous le bâillon du projet de loi no 40, Loi modifiant principalement la Loi sur l’instruction publique relativement à l’organisation et à la gouvernance scolaires.

« Plus ça change, plus c’est pareil ! À l’instar du gouvernement qui l’a précédé, la CAQ a recours au bâillon de façon abusive. C’est la quatrième fois en moins de deux ans que le gouvernement adopte un projet de loi sous bâillon, c’est très inquiétant pour notre démocratie », s’insurge Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ.

La FTQ rappelle au gouvernement que les débats sont essentiels dans une société démocratique et particulièrement dans le cadre d’un projet de loi qui a une portée importante quoique discutable. « L’utilisation du bâillon ne devrait pas être un recours banal, utilisé quand ça ne nous tente plus d’écouter ce que la société a à nous dire ! C’est un projet de loi dense qui mérite temps et attention. Le ministre a lui-même déposé une multitude d’amendements confirmant le besoin de s’y attarder davantage ! », déclare le secrétaire général.

Dans son mémoire déposé en novembre dernier, la FTQ sonne l’alarme sur les pressions que vivent les travailleuses et travailleurs du réseau scolaire. Que ce soit en services de garde, en soutien manuel, en soutien administratif ou en services professionnels, les travailleuses et travailleurs représentés par la FTQ dans le réseau scolaire public subissent encore les effets des compressions et font face à une surcharge de travail, à de la détresse psychologique et à un alourdissement des tâches. Tout cela à cause de la pénurie de main-d’œuvre et de la dégradation de leur environnement et des écoles. Ce n’est pas avec ce projet de loi que l’on va améliorer la situation.

Pour la FTQ, le ministre de l’Éducation fait également fausse route en voulant abolir l’élection au suffrage universel des commissaires. Il s’agit d’une attaque déplorable et discriminatoire à la démocratie. Sans oublier que, dans son projet de loi, la CAQ retire aux francophones le droit d’élire leurs représentants alors que les anglophones pourront s’en prévaloir. Québec crée ainsi deux classes de citoyens.

Pour la FTQ, il n’y a aucune urgence à procéder de cette façon, surtout qu’une forte majorité des intervenants en commission parlementaire ont fait connaitre leur opposition au projet de loi. Le gouvernement aurait intérêt à reprendre les travaux parlementaires et à écouter ceux et celles qui, sur le terrain, sont en mesure d’évaluer véritablement l’impact d’une telle réforme.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.

Pour consulter le mémoire de la FTQ : https://ftq.qc.ca/centre-documentation/memoire-ftq-pl40

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