Montréal, 15 mars 2001 – « En se mettant près de 100 millions de dollars US dans les poches, le grand patron de Nortel, John Roth, vient de partir avec la caisse au mépris des petits épargnants actionnaires de Nortel et au mépris de toutes les petites gens qui peinent pour gagner honorablement leur vie dans notre société », a déclaré aujourd’hui M. Henri Massé, président de la FTQ.

M. Massé commentait les informations rendues publiques par Nortel selon lesquelles son chef de la direction a empoché près de 100 millions de dollars américains au cours du dernier exercice financier de la compagnie, alors que la chute vertigineuse du cours de l’action a fait fondre les économies de milliers de petits actionnaires. En plus de son salaire de 1,1 million $US, John Roth a touché 5,6 millions en primes et la somme astronomique de 88 millions grâce à ses options d’achat d’actions.

« On peut s’attendre que des dirigeants de compagnies gagnent plus d’argent quand ils en font gagner à leurs actionnaires, mais il y a une limite à respecter sinon on tombe dans l’indécence, dit M. Massé. Les 100 millions de M. Roth sont une provocation non seulement à l’égard des épargnants victimes de la déconfiture de Nortel en Bourse, mais aussi et surtout à l’égard de tous les gagne-petit, des gens qui survivent au salaire minimum, des pauvres que notre société crée en trop grand nombre alors que la richesse est mal redistribuée. »

M. Massé rappelle que Nortel doit faire face à plusieurs recours collectifs, au Canada et aux États-Unis, de la part de petits actionnaires qui accusent notamment la haute direction d’avoir profité d’informations d’initiés pour vendre ses actions avant que le public ne soit informé d’un ralentissement des ventes.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente près d’un demi-million de membres.

Source

• FTQ
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Renseignements

• Louis Fournier
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