C’est la grève chez Maxi

Les employés des 13 supermarchés Maxi du Québec, dont trois en Mauricie, ont amorcé une grève générale illimitée hier matin, sur le coup de 10h.

Photo: François Gervais
Paule Vermot-Desroches
Le Nouvelliste

(Trois-Rivières) Après plusieurs mois de négociations et un mandat de grève générale illimitée en poche depuis l’été, le syndicat des employés des supermarchés Maxi a finalement mis sa menace à exécution hier matin. À 10h, 800 employés de 13 supermarchés du Québec ont amorcé une grève générale illimitée.

En Mauricie, les trois magasins de Trois-Rivières-Ouest, Cap-de-la-Madeleine et Shawinigan sont touchés par cette grève, soit près de 200 employés. Les supermarchés sont du même coup fermés, puisque le personnel cadre ne suffirait pas à faire rouler le commerce. «Ils fonctionnaient déjà à effectifs réduits avant la grève. Je vois mal comment ils pourraient fournir le service aux clients à présent», commente André Dumas, président du local 503 des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC).

Ce dernier souligne que le syndicat a tenté une ultime approche auprès de l’employeur lundi afin de voir si les négociations, rompues depuis deux semaines, avaient une chance de reprendre.

«J’ai bien compris qu’il n’y avait pas d’intention de leur côté, que leur dernière offre était finale», souligne M. Dumas. Les deux parties n’ont eu aucun contact hier.

Plusieurs employés sont donc entrés au travail comme à l’habitude tôt hier matin. À 10h, les représentants syndicaux ont annoncé que la grève était effective à l’instant.

Les employés ont quitté les magasins et des piquets de grève se sont mis en place.

Les négociations achoppaient sur certains points, dont les augmentations salariales ainsi que diverses conditions de travail.

Le syndicat réclame notamment une rotation des dimanches ainsi qu’une flexibilité dans le choix des heures chez les employés à temps partiel.

Il réclame également des augmentations de salaire de 3%, à l’image de la convention collective obtenue par les employés du supermarché de Baie-Comeau.

Parmi les treize supermarchés en grève, l’employeur a offert à certains des augmentations de 2%, à d’autres de 2,5% et 2,75%. Des différences qui ne se justifient pas, souligne M. Dumas.

«L’employeur indique que les augmentations sont en fonction de la rentabilité du magasin. Par contre, à Shawinigan, le magasin est considéré comme faisant ses frais et la proposition est de 2%. À Québec, on a un autre magasin qui n’est pas rentable et on propose 2,5%. Ça ne tient pas debout», lance-t-il.

La direction de Maxi a refusé que le syndicat dépose une contre-offre à son offre déposée il y a deux semaines. Maxi reproche notamment au syndicat de ne pas avoir soumis cette offre finale à ses membres afin que ces derniers se prononcent par vote.

De son côté, André Dumas martèle qu’il avait un mandat clair de ses membres.

«Si on ne revenait pas avec une offre égale à la convention collective de Baie-Comeau, ça ne valait même pas la peine de la présenter aux membres. Il y a des employés qui ont un salaire gelé depuis maintenant huit ans et demi. Ça ne peut pas continuer comme ça», lance-t-il.

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