Montréal, jeudi le 31 mai 2007 – Un contingent de travailleurs et travailleuses membres de syndicats affiliés à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) a participé à la grande manifestation sur la crise de l’emploi organisée sous l’égide du Congrès du travail du Canada (CTC), hier à Ottawa. Ce contingent s’est rassemblé au parc Jacques-Cartier à Gatineau vers 11 h pour s’ébranler en direction de la Tour de la Paix à Ottawa.

Le président de la FTQ, Henri Massé, a pris la parole après Ken Georgetti, président du CTC. Se sont également adressés à la foule, les dirigeants des principaux syndicats affiliés au CTC et à la FTQ de même que les chefs du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, du NPD, Jack Layton, et du Parti libéral, Stéphane Dion.

Les intervenants ont souligné qu’il s’est perdu pas moins de un quart de million d’emplois dans le secteur manufacturier, dans la fabrication et la transformation des ressources au cours des cinq dernières années au Canada. Ces emplois n’ont été remplacés, pour l’essentiel, que par des emplois moins bien rémunérés.

Des études démontrent que les travailleurs qui perdent de bons emplois subissent, en moyenne, quand ils ont trouvé d’autres emplois, un recul de cinq dollars de l’heure. Cela totalise une perte annuelle de près de dix mille dollars par année pour chacun des salariés. Cela se traduit également par une perte de revenus de deux milliards et demi de dollars pour l’ensemble des familles affectées.

Les manifestants ont dénoncé l’inertie du gouvernement fédéral dans ce dossier et son obstination à refuser de parler d’une crise de l’emploi. La FTQ, pour sa part, a réitéré son appel à la tenue d’un sommet québécois du secteur manufacturier.

Le CTC représente 3,2 millions de travailleurs et travailleuses à l’échelle canadienne. La FTQ, pour sa part, est la plus grande centrale syndicale québécoise avec plus de un demi-million de membres.

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