2001.04.27

2001.04.27

Les centrales syndicales réclament le 28 avril Journée nationale de deuil pour les victimes du travail au Québec

Montréal, 27 avril 2001 – Les quatre centrales syndicales, la CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ, soulignent ensemble, et pour la première fois, la journée du 28 avril, Journée internationale de deuil pour les victimes du travail. Pour l’occasion, la Coalition intersyndicale demande à l’Assemblée nationale de décréter le 28 avril « Journée nationale de deuil », en souvenir des victimes et en solidarité avec leur famille, comme c’est le cas ailleurs au Canada et dans le monde.

Cette journée de deuil est non seulement l’occasion de se souvenir de ces victimes mais aussi d’attirer l’attention du gouvernement, des employeurs et de la population sur le fait que la prévention doit être une priorité dans tous les milieux de travail.

« La prévention demeure le seul moyen efficace de réduire de façon significative le nombre des accidents mortels au travail et aussi l’ensemble des accidents et maladies professionnelles », soutient la Coalition intersyndicale.

227 morts par année, c’est trop!
Au cours de la dernière décennie, la CSST a enregistré 2 270 décès, ce qui représente une moyenne de 227 décès causés par le travail, par année, au Québec. C’est plus d’une mort par jour ouvrable pendant ces dix années.

Les rapports des enquêteurs de la CSST révèlent que la plupart de ces décès auraient pu être évités si des mesures de prévention adéquates avaient été mises en place. Les 26 rapports d’enquête rendus publics entre janvier 2000 et avril 2001 révèlent que dans 42 % des cas, la formation et l’information étaient déficientes.

Parmi les autres causes évoquées, on note, par ordre d’importance : des méthodes ou une organisation du travail déficiente, non sécuritaire ou inappropriée; un mauvais aménagement ou l’encombrement des lieux de travail; le non-respect par l’employeur de la réglementation, des normes, des règlements ou de la procédure de sécurité, voire l’absence de procédure de sécurité; l’absence ou la déficience de mesures de surveillance et de contrôle ou d’une analyse sécuritaire des tâches; l’absence d’entretien préventif ou de programme d’entretien préventif; le manque de planification ou la planification inadéquate des travaux.

Pour la Coalition aussi, il est clair que la grande majorité des accidents mortels au travail auraient pu être évités si la prévention avait été prise en compte sérieusement. Cette prévention passe par l’instauration de comités paritaires de santé-sécurité du travail, des programmes de prévention établis paritairement, des représentants à la prévention libérés pour faire le travail d’inspection et de suivi.

Rencontre avec Bernard Landry
« Si la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) prévoit que les comités et les programmes de prévention doivent être paritaires, c’est que les travailleurs et les travailleuses sont les mieux placés pour identifier les dangers présents dans leur milieu de travail et pour proposer des correctifs appropriés. Nous en avons des exemples chaque jour », poursuit la Coalition intersyndicale.

Les chefs des centrales syndicales, François Vaudreuil, Marc Laviolette, Monique Richard et Henri Massé profiteront de leur rencontre du 1er mai – Fête des travailleuses et des travailleurs – avec le premier ministre Bernard Landry pour lui réitérer leur demande de faire du 28 avril une Journée nationale de deuil. Ils veilleront du même coup à lui rappeler l’objectif de la campagne lancée le 13 septembre 2000, Priorité – Prévention – Partout, et à revendiquer l’application de tous les outils de prévention prévus dans la LSST à l’ensemble de la main-d’œuvre, syndiquée ou non.

Dans les prochaines semaines, les quatre syndicalistes entendent rencontrer le nouveau ministre du Travail, Jean Rochon, pour attirer son attention sur la législation en santé-sécurité du travail. « Dans les années 80, le Québec était à l’avant-garde en cette matière. Depuis, le gouvernement fédéral et, à certains égards, plusieurs autres provinces, nous ont rattrapés et même devancés. Nous devons combler ce retard », concluent les porte-parole de la Coalition.

Source

  • CSD-CSN-CSQ-FTQ
  • https://www.ftq.qc.ca

Renseignements

  • Carole Clément
  • cclement@ftq.qc.ca
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) |

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