2011.11.02

2011.11.02

Le PQ perd le nord et le nord-ouest

Les syndicats que nous représentons en Abitibi-Témiscamingue et au Nord-du-Québec constatent que le Parti québécois, avec sa récente décision d’appuyer le projet de loi 33 et ainsi de se faire complice de la ministre du Travail, s’éloigne davantage de ceux et celles qui ont permis en 1976 l’élection du premier gouvernement du Parti québécois.
Cette distance s’est installée au fil du temps et s’amplifie davantage depuis la venue de Mme Marois comme chef de parti. Celle-ci s’acharne de jour en jour à compléter le travail amorcé par André Boisclair, lui qui avait clairement mentionné qu’il mettrait fin au copinage avec les syndicats, ce qui ne l’avait pas empêché de continuer le copinage avec le Conseil du patronat.

Il est malheureux de constater que ce parti, fondé sur des valeurs de sociale démocratie, se gouverne aujourd’hui davantage par la lecture des sondages en ne tenant pas compte des implications que pourraient avoir sur ses « alliés naturels ».
Ce parti, que François Legault a quitté parce qu’il le trouvait trop à gauche, a changé à un point tel que monsieur Legault pourrait aujourd’hui s’y sentir beaucoup plus à l’aise. Le PQ de Mme Marois a perdu le nord : ses positions sont aussi claires que le Plan Nord de Jean Charest. Depuis deux ans, ils se sont concentrés sur une seule cause, soit celle de demander une enquête publique sur l’industrie de la construction, oubliant que les gens voulaient aussi savoir qu’elles étaient les politiques que ce parti voulait mettre en place pour améliorer le sort des Québécois et Québécoises ainsi que le sort des travailleurs et travailleuses.
Le PQ de Mme Marois est un parti fractionné, sans vision et loin, très loin des valeurs de sociale démocratie qui avait fait de ce parti un allié de la classe ouvrière. La récente prise de position en faveur de la loi 33, sans même annoncer qu’ils exigeraient des amendements au projet de loi, a profondément blessé et choqué les travailleurs et travailleuses de la construction et les membres des syndicats que la FTQ représente en Abitibi-Témiscamingue et au Nord-du- Québec. Nous pensons qu’il est temps que ceux et celles qui croient encore et toujours aux valeurs qui ont été à la base même de la fondation de ce parti prennent leur courage en main et exigent un virage profond de ce parti.
Il n’est pas trop tard, mais le temps presse…

Gilles Chapadeau
Conseiller régional FTQ-ATNDQ

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