2006.12.06

2006.12.06

« Le ministre Bachand doit se mettre à l’écoute de la population et des travailleurs » – Henri Massé président de la FTQ

Montréal, le 6 décembre 2006 – « La FTQ ne veut plus de travail de nuit, tard le soir aux heures où il n’y a pas d’affluence. Que l’on donne le service au moment où ça compte et lorsqu’il n’y a personne dans les magasins, que l’on ferme les portes et qu’on permette aux travailleurs d’avoir des heures convenables pour s’occuper de leur famille », a déclaré le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Henri Massé, en marge de la Commission parlementaire sur les heures d’ouverture.

Un sondage réalisé par la maison CROP pour le compte de la FTQ et du syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce démontre clairement que la population se range derrière les arguments du « gros bon sens » de la FTQ et des TUAC. Il faut fermer les épiceries en dehors des heures d’achalandage.

Les 110 000 personnes qui travaillent dans les épiceries au Québec ont l’appui de la population

Ainsi, 7 personnes sur 10 (74 %) sont d’accord avec la FTQ et les TUAC qui proposent d’ouvrir les épiceries entre 8 h et 21 h, sans aucune limite quant au nombre d’employés, (abolition de la règle de quatre).

Par ailleurs, 72 % des personnes interrogées jugent raisonnable la proposition syndicale qui demande à ce que les épiceries ferment à 21 h tous les soirs, laissant aux dépanneurs le marché des achats de dernière minute. Enfin, près de 7 répondants sur 10 (68 %) estiment que la proposition des grands de l’alimentation qui veulent fermer les magasins à 22 h est déraisonnable.

Les consommateurs comprennent la position des travailleurs

« Ce sondage est sans équivoque, les consommateurs comprennent bien la proposition faite par la FTQ et les TUAC pour régler le problème de l’attente aux caisses et des heures d’ouverture.

« Autant dans les régions que dans les grands centres, la population appuie nos revendications. Pourquoi? Tout simplement parce qu’elles sont raisonnables et font appel au gros bon sens », a fait valoir le président de la FTQ.

Un projet dont on n’a jamais discuté

« Nous demandons au gouvernement de modifier le projet de loi 57. Ce que met sur la table le ministre Raymond Bachand n’a jamais été discuté et ne correspond en rien à la réalité du terrain et à ce que veut la population qui a bien compris les enjeux de ce dossier.

« Ce sondage est d’autant plus significatif que même les travailleurs et les personnes susceptibles d’attendre aux caisses, partagent notre point de vue », a ajouté pour sa part le directeur québécois des TUAC-FTQ, M. Louis Bolduc.

Le ministre Bachand troque la conciliation travail-famille contre une escalope de veau

« La proposition syndicale a l’avantage de permettre aux hommes et aux femmes qui travaillent dans les épiceries de retourner à la maison à des heures raisonnables.

« Le ministre Bachand parle du droit pour les consommateurs d’acheter une escalope de veau à minuit. À la FTQ nous préférons parler du droit des parents d’être avec leurs enfants », a souligné le président de la FTQ.

Dans son discours d’ouverture de la 37e législature, le premier ministre Jean Charest (4 juin 2003) a pourtant été on ne peut plus clair. « Dans notre programme politique, nous avons clairement indiqué que la famille constituait une de nos priorités. Pour nous, le soutien à la famille ne tient pas en quelques mesures, il tient dans une façon de concevoir le rôle de l’État ».

« Par son projet de loi, le ministre Bachand pénalise les familles et met dans les poubelles tout le concept travail-famille énoncé par le premier ministre. Nous invitons fortement le ministre à lire attentivement le discours de son chef », a poursuivi M. Bolduc.

La fin de la judiciarisation

Nous devons garder en mémoire que ceux qui ont initié ce débat, les grands de l’alimentation, sont les mêmes qui violent la loi sur les heures d’ouverture. Tous savent que la loi actuelle n’est pas respectée. Présentement, plus de 400 causes traînent devant les tribunaux.

« Pour faire respecter la loi, Québec devra embaucher plusieurs dizaines d’inspecteurs de plus alors que présentement seulement cinq personnes tentent de s’assurer que les 7 000 épiceries du Québec respectent la loi, ce qui est dérisoire. Notre proposition d’ouvrir entre 8 h et 21 h, sept jours semaine, avec 7 jours de congés fériés a l’avantage d’être claire et sans ambiguïté », ont conclu messieurs Henri Massé et Louis Bolduc.

La FTQ est la plus grande centrale syndicale québécoise avec plus de un demi-million de membres.

Télécharger le sondage.

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Sources : FTQ, TUAC
Informations : Jean Laverdière 514 893-7809

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