2003.05.13

2003.05.13

Le bulletin d’information du réseau régional des déléguées et délégués sociaux / mai-juin 2003

« C’est la semaine antistress »

C’était sur ce thème que se déroulait du 5 au 11 mai la semaine nationale de la santé mentale, édition 2003. Dans le cadre de cette semaine, diverses activités ont été organisées par les différentes divisions de l’association canadienne pour la santé mentale. Pour la région de Québec, j’ai reçu la programmation sur leur site Internet à l’adresse http//acsmqc.iquebec.com ou en les contactant au 529-1979. Pour Chaudière-Appalaches, vous pouvez contacter cette division au 835-5920, pour y connaître les activités qui y sont organisées.

De plus, j’ai reçu un exemplaire d’un coffre d’outils qui a été confectionné dans le cadre de cette semaine. Si vous désirez en obtenir une copie vous pouvez me contacter.

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La relation d’aide en situation de cancer et/ou maladie incurable

Je vous rappelle que j’ai débuté une liste d’inscriptions pour une deuxième formation sur cette thématique. Celle-ci se déroulerait à l’automne ou à l’hiver prochain.

Celles et ceux qui ont participé à la première session je regarde la possibilité d’une suite. Si vous êtes intéressés, contactez-moi. Steeve

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Formation de base

La prochaine session aura lieu les 4, 5 et 6 juin prochains . Il reste encore quelques places.

Si vous avez besoin de plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter.

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Bienvenue dans le réseau

Suite aux sessions de formation de mars et la spéciale d’avril pour les employés de Vidéotron, le réseau compte maintenant 8 nouvelles déléguées sociales et 19 nouveaux délégués sociaux.

Nous leur souhaitons la bienvenue et une longue vie dans le réseau.

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Pour les internautes

Si vous désirez en savoir plus sur les organismes communautaires ou être en lien avec leurs sites je vous propose le site de Centraide Québec, le partenaire du réseau. Bien entendu, vous y trouverez toute l’information sur le fonctionnement de Centraide.

www.centraide-quebec.com

Bonne exploration !

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Retour sur la 11e conférence du réseau : « Communiquer ce qui se vit. »

Les 10 et 11 avril derniers se tenait la conférence. Un total de 76 personnes étaient présentes. Nous avons eu de beaux échanges et les conférenciers invités ont su répondre aux attentes des participants et des participantes. Un rapport synthèse de l’événement sera disponible dans les prochaines semaines.

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Voici un texte qui a paru sur le site jobboom.com en mars dernier. Il cadre bien avec la semaine de la santé mentale…

Le travail rend fou , par Alexandre Robillard

Chaque semaine, un demi-million de Canadiens s’absentent de leur travail pour des raisons de santé mentale. Le nombre d’indemnisations consenties par la Commission de la santé et de la sécurité du travail pour des problèmes psychologiques a augmenté de 500 % en 10 ans, alors que celles reliées à la
santé physique baissaient de moitié sur la même période. L’indice de niveau de stress élevé au travail a doublé en 10 ans, selon deux grandes enquêtes nationales.

Y a-t-il péril en la demeure?

Michel Vézina, médecin spécialiste en santé mentale, conseiller à l’Institut national de santé publique du Québec et membre du comité interministériel sur le harcèlement psychologique au travail, a conduit plusieurs études sur le stress au travail. À son avis, il est urgent que la société s’attaque au problème de la santé mentale des travailleurs. Pas fou…

À la lumière des données sur la détresse psychologique en milieu de travail, est-ce qu’on peut dire que le travail rend fou?

Oui, le travail rend fou! De plus en plus, les gens souffrent de dépression et d’anxiété lorsqu’ils travaillent, surtout dans les entreprises qu’on peut qualifier de «malades».

Qu’est-ce que vous entendez par une «entreprise malade»?

C’est une entreprise qui exige beaucoup des employés sans tenir compte de trois facteurs de protection psychologique pour les travailleurs. D’abord, l’autonomie : les employés doivent avoir leur mot à dire et participer aux décisions qui concernent leurs conditions de travail. Il faut ensuite du soutien social, autrement dit un esprit d’équipe qui permette de compter sur les compétences des autres. Enfin, le plus important : la reconnaissance. Informer les employés sur la situation de l’entreprise, les impliquer, partager les profits, les chances de promotion : autant d’exemples de reconnaissance qui favorisent le moral des troupes et, finalement, la santé mentale des employés.

Les employeurs ne seraient donc pas suffisamment reconnaissants envers leurs employés?

Je pense que non. C’est une des raisons qui expliquent l’épidémie d’absences pour des problèmes de santé mentale au travail. Le dernier Portrait social du Québec (Institut de la statistique du Québec, 2001) démontre que le nombre annuel moyen de journées d’absence au travail pour des raisons de santé mentale a triplé depuis 1992-1993. De 1997 à 2000, les coûts de remplacement du revenu pendant la période d’invalidité ont augmenté de 5,6 à 7,1 % de la masse salariale des entreprises. En ajoutant la baisse de productivité, les heures supplémentaires et la formation liées au remplacement de l’employé absent, ces coûts atteignent 17 % de la masse salariale. On sait qu’à peu près la moitié de l’absentéisme est associé à des problèmes de santé mentale, et on peut évaluer les coûts totaux du stress au travail à 20 milliards de dollars par année au Canada.

Quelles sont les causes de l’augmentation des problèmes de santé mentale au travail?

La surcharge de travail, imposée par les employeurs dans les années 1990 à la suite de grands licenciements, est l’une des principales causes. Nous ne disposons pas d’enquête sur les conditions de travail au Québec, mais en s’intéressant aux chiffres obtenus sur le sujet aux États-Unis, on constate que, de 1977 à 1997, la proportion de gens qui disent manquer de temps pour finir leur travail est passée de 40 à 60 %. Et cette tendance s’observe également en Europe. Aussi, l’évaluation individuelle du rendement chez les travailleurs crée une compétition qui peut dégénérer en comportements déloyaux entre collègues dans les milieux de travail. La violence et le harcèlement psychologique sont plus présents et augmentent les risques pour l’équilibre mental.

Quels sont les secteurs d’emploi les plus risqués pour la santé mentale?

Il n’y a pas de secteurs plus risqués que d’autres. Les secteurs comme celui de la santé, qui mettent le personnel en contact avec la souffrance humaine, ajoutent certainement à la complexité des situations. Mais il faut plutôt parler de catégories d’emplois à risque. Ainsi, les emplois au bas de l’échelle comportent le plus de risques pour la santé mentale. Au sommet, les risques sont moins élevés.
Autrement dit, moins on a de pouvoir de décision dans le cadre de son travail, plus les risques pour la santé mentale augmentent?

En quelque sorte, oui. Le pouvoir est lié à la nature humaine. L’être humain n’est pas qu’un outil, un instrument, il veut du pouvoir. Quand on considère l’employé comme un simple exécutant et qu’on nie sa capacité de penser, c’est très souffrant pour lui. Les gens qui se retrouvent dans ces situations se retournent alors contre eux-mêmes et développent des maladies somatiques ou des problèmes émotifs de souffrance psychologique.

Vous avez participé l’année dernière au comité interministériel qui a proposé les amendements à la Loi sur les normes du travail concernant le harcèlement psychologique en milieu de travail. Quelle est l’ampleur de ce phénomène?

C’est difficile à évaluer. Une enquête de Santé Québec en 1998 révélait qu’entre 18 et 20 % de la population se disait victime d’intimidation au travail. Lorsqu’on parle d’intimidation au travail, on est loin de la petite engueulade entre collègues. La législation définit le harcèlement psychologique comme «une conduite vexatoire se manifestant soit par des comportements, des paroles, des actes ou des gestes répétés, qui sont hostiles ou non désirés et qui portent atteinte à la dignité et l’intégrité psychologique ou physique du salarié et qui entraînent pour lui un milieu de travail néfaste».

Il s’agit donc d’isolement, d’affaiblissement et de destruction volontaires d’un employé. On lui coupe ses courriels, son téléphone. On ne l’invite plus aux réunions. On répand des rumeurs. On lui fixe des exigences irréalistes pour qu’il ne se sente pas bon. Pas besoin de congédier la personne. Souvent, elle est détruite.

Pourquoi cette violence?

Le harcèlement moral est une conséquence directe de la transformation des organisations du travail au cours des dernières années. L’intensification du travail, le «chacun pour soi» et la compétition actuelle favorisent l’accession aux postes de pouvoir de personnes qui ont tendance à dominer et à utiliser les employés à leurs fins. Une collègue de l’Université McGill a démontré par ses recherches que le technocrate est souvent un narcissique paranoïaque obsessionnel. Il est obsessif compulsif quant à la productivité de son entreprise; paranoïaque, car il se méfie des autres; et narcissique en ce qu’il établit avec les autres des rapports de force et de manipulation. Un contexte économique difficile favorise ces personnes pour des postes stratégiques parce qu’ils sont froids, calculateurs, séducteurs, intelligents et sans états d’âme irrationnels. Si vous vous butez à eux, vous vous exposez à leurs représailles.

En quoi le stress au travail d’aujourd’hui est-il différent de celui de nos grands-parents?

Ils avaient souvent ce qu’on appelle le «collectif de travail». Ils travaillaient dans une petite entreprise où les règles et les valeurs étaient respectées. Aujourd’hui, l’identité professionnelle des travailleurs est moins forte. Ils sont interchangeables et le recours à la sous-traitance rompt les liens collectifs. Et le travail est souvent prescrit par un gestionnaire formé pour gérer n’importe quoi et qui ne connaît donc pas la difficulté du métier, du travail à accomplir par l’employé. Or, il y a toujours un écart entre le travail prescrit et le travail réel.

Avec l’augmentation de la charge de travail, la diminution du personnel et les délais toujours plus courts, est-il utopique de croire que la santé mentale des travailleurs ira en s’améliorant?

L’impact sur la productivité commence à faire réagir. Le montant des réclamations en assurance-salaire force certaines entreprises à corriger les situations intenables. J’aimerais bien pouvoir dire que les conditions de travail vont s’améliorer pour favoriser la santé mentale, sauf que je ne vois pas beaucoup d’indices à l’horizon.

Les amendements apportés à la Loi sur les normes du travail, qui interdisent désormais le harcèlement psychologique, ne régleront évidemment pas tout le problème. Mais le Québec est à l’avant-garde sur cette question. Aucun autre État en Amérique du Nord ne s’est doté d’une telle législation. Les amendements adoptés vont servir de garde-fou contre les dérapages possibles en milieu de travail.

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À venir au réseau…

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Pensée

Le bonheur c’est de confronter ses peurs pour les dépasser.

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