2007.11.28

2007.11.28

Le 28e Congrès de la FTQ reçoit un militant syndical chinois

Québec, mercredi le 28 novembre 2007 – Cai Chongguo, représentant en Europe et rédacteur en chef de China labour Bulletin (CLB), sait de quoi il parle quand il aborde la question des libertés et des conditions de travail en Chine. Il a livré un poignant témoignage sur le massacre de Tienanmen, où il a vu ses camarades écrasés sous les tanks.

La face cachée de la Chine pour les occidentaux

En absence de liberté d’expression, les émeutes, les soulèvements et les grèves sont devenus la seule forme d’expression du mécontentement populaire. Et ils se font de plus en plus nombreux. Au début 2006, le ministre de la Sécurité publique, Zhou Yongkang, a ainsi reconnu que 87 000 émeutes avaient eu lieu en 2005, soit deux fois plus qu’en 2002.

On fait état de 30 millions de doléances et plaintes portées par la population auprès des autorités centrales. Cette montée de conflits sociaux reflète la façon dont les réformes ont été conçues et mises en œuvre par le pouvoir.

Depuis 1995, les protestations s’étendent aussi sur le monde du travail, provoquées par des privatisations conduites dans l’opacité la plus complète, sans contrôle comptable ni dialogue social, et qui ont mis au chômage cinquante millions de personnes en dix ans.
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L’État a privatisé ses entreprises sans donner aux ouvriers les moyens de défendre leurs intérêts. Dans ces entreprises, les patrons chinois décident de façon arbitraire des salaires et des conditions du travail, et la moindre critique risque de se solder par un licenciement. Un exemple parmi tant d’autres, le président du syndicat chez Wal-M art en Chine doit être d’abord accrédité par une commission officielle du Parti.

Par son intervention, CLB espère nouer entre les ouvriers des liens de solidarité qui iront au-delà des cas pour lesquels ils se sont mobilisés sur une base locale. Mais surtout, Cai Chongguo nous exhorte à faire pression sur les entreprises de chez nous qui font affaire en Chine pour qu’elles soient syndiquées.

Des travailleurs livrés à eux-mêmes

Dans ces conditions, les ouvriers chinois sont livrés à eux-mêmes. Leurs actions s’organisent au sein de réseaux fluides et éphémères, qui peuvent apparaître et disparaître du jour au lendemain. Ils s’avèrent capables de mener des actions spontanées en dépit du fait que le mouvement syndical n’a jamais marqué l’histoire sociale chinoise depuis presque 60 ans. Aujourd’hui, les ouvriers chinois forment une classe sans expérience de la lutte sociale et endoctrinée par l’histoire officielle du Parti.
Paradoxalement, la seule expérience historique dans laquelle ils peuvent puiser remonte aux années 1960-70, donc aux années de la Révolution culturelle. China Labour Bulletin, interdite en Chine, oeuvre librement depuis Hongkong et peut entrer en contact avec les ouvriers afin de les aider à défendre leurs intérêts, dans l’espoir d’implanter une véritable culture syndicale en Chine.

Souvent, ces sont des ouvriers qui revendiquent leurs droits élémentaires. Ils sont licenciés sans préavis, sans négociation préalable et sans indemnité descente.

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