2002.03.26

2002.03.26

Guatemala – Suivi de la situation des employés illégalement congédiés de la DYMEL

En date du 7 mars 2002, les camarades ont complété 100 jours de résistance et de grève en face du Palais présidentiel. Cet exemple de lutte est une première dans l’histoire de notre pays : dormir, faire la grève de la faim, et survivre dans des conditions insoutenables tout en essayant de maintenir présent l’espoir de lutte, qui est encore vif dans la classe ouvrière. Nous manifestons ainsi notre dignité, notre espoir de justice, de respect des droits du travail et de respect des droits humains. Nous sommes encore en attente d’une réintégration à nos postes de travail et du versement de nos salaires dus.

Les 71 camarades qui ont été expulsé de leur travail et qui participent dans cette action font une rotation dans la grève de la faim. Il y a des camarades qui résistent 6 ou 7 jours. Neuf camarades ont résisté pendant 30 jours de grève et 7 de ces camarades ont été en danger de mort à cause du manque d’attention médicale; les dommages physiques et psychologiques sont graves. Pendant ce temps, les autres cherchent du travail, comme par exemple : vendre des fruits ou laver des autos afin d’obtenir des aliments pour la survie. Il nous est impossible d’obtenir d’autres travails, car nous sommes sur des listes NOIRES que font circuler les entreprises DYMEL, TAMPA et J.A. JONES.

Dû à la longue durée de notre conflit, les médias ont fini par nous oublier et actuellement nous n’avons pas de couverture médiatique. Nous ne sommes pas une nouveauté pour les journaux, sauf dans des circonstances spéciales. Par exemple, la semaine passée nous avons dû amener deux grévistes à l’hôpital, à cause de problèmes intestinaux et de déshydratation causés par le manque d’alimentation et de sommeil (présentement, il fait très froid). Le lundi 4 mars, la femme d’un des camarades grévistes s’est volontairement empoisonnée et elle est dans un état extrême; elle ne pourra pas être sauvée. Elle a pris cette décision radicale, angoissée par la situation que nous vivons.

Malgré le fait que nous avons déjà fait plus de 100 jours de lutte et de résistance, le gouvernement n’a pas encore donné de signes de vouloir régler ce conflit et ainsi faire respecter la loi et la Constitution. À une occasion, le président s’est rapproché de nous pour nous proposer de trouver une solution en dessous de la table. Nous savons que le gouvernement n’a pas l’intention d’intervenir dans notre conflit afin de protéger l’investissement étranger, en lui donnant priorité par rapport aux droits fondamentaux des travailleurs du pays.

Nous comptons sur la sympathie et l’appui de quelques organisations qui sont solidaires avec nous. Cependant, en raison de conditions propres à notre pays, cet appui moral n’est pas suffisant. Nous avons besoin d’aliments pour nous et nos familles, comme du riz, des pâtes, de l’huile, du café, du sucre, de l’eau; en fait des aliments non périssables. Nous avons aussi besoin de médicaments contre les parasites intestinaux, les maux de tête, les bronchites, etc. Il serait très important de faire une campagne URGENTE pour nous faire parvenir des fonds pour nous soutenir afin de poursuivre notre lutte.

En date du 22 mars, nous avons reçu un communiqué de Willy Hernandez, secrétaire général de Syndicat DYMEL et d’Edwin Ortega, Coordinateur de la CNSP (Coordinadora Nacional Sindical y Populare de Guatemala) qui nous dit que la pression internationale et l’appui des organisations provenant de plusieurs pays, en particulier du Portugal, de l’Espagne, de l’Allemagne, des USA, du Canada et du Québec (ils ont reçu à date environ 17 lettres d’appui en provenance du Québec) ont donné des résultats. Certaines actions ont eu lieu, telles que :

  • Une rencontre avec le Ministre de Travail, les représentants du Ministère d’affaires extérieures et le ministre d’Énergie et des Mines,
  • Nous avons rencontré l’ambassadeur des USA avec le responsable des relations du travail, des représentants de l’OPIC (Overseas Private Investistment Corporation) et une représentante des Politiques sociales du département d’état des USA. Ceux-ci nous ont manifesté de l’intérêt pour trouver une solution à notre conflit,
  • Le tribunal Pénal de Retalhuleu a donné un mandat d’arrêt contre des dirigeants de l’entreprise DYMEL, qui se trouvent actuellement au Salvador.
  • Nous avons un accord avec la CNSP afin de réaliser une action de mobilisation pour la première semaine d’avril pour faire pression sur le Gouvernement et sur l’entreprise DYMEL.

Toute forme de solidarité pourrait nous parvenir sous forme de mandat postal au nom de Willy Hernandez à l’adresse de l’institut Claridad à l’adresse 8 Avenue, Zone 1, Guatemala Ciudad, ou un dépôt dans le compte de Edwin Ortega.

Pour plus de renseignements contactez :
cnsp@courriel.ca“>cnsp@courriel.ca

Groupe officiel représentant la CNSP au Québec.

Courrier électronique au Guatemala : claridad@intelnet.net.gt

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