TÉMOIGNAGE – Jean-Wilford Sanon
Le français, c’est l’avenir du Québec. Le jour où nous ne sommes plus français, nous ne sommes plus une nation! (Photo: Serge Jongué)
Nous avions fait des démarches pour organiser des cours de français. C’était sur le point d’aboutir. À 60 %, nos 1 600 membres avaient dit oui. Mais il y a eu des mises à pied qui ont fait tomber le projet. Il faut dire que l’employeur est plutôt indifférent. Même s’il n’y a pas de coûts directs pour lui, il résiste en parlant des problèmes de remplacement pour l’heure pendant laquelle il y aurait libération du travail.
Je pense aussi que le gouvernement ne fait pas son travail. Il y a peu de ressources financières, mais surtout, on ne sent pas qu’il a véritablement la volonté de franciser les milieux de travail. Ce n’est pas suffisant de « demander » aux entreprises de contribuer à la francisation de leur personnel. Il faudrait que le gouvernement les « oblige ».
Le français, c’est l’avenir du Québec. Le jour où nous ne sommes plus français, nous ne sommes plus une nation!