2021.11.02

2021.11.02

La délégation de la FTQ à la COP 26!

La délégation de la FTQ à la COP26 à Glasgow est composée du secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc, ainsi que de plusieurs membres des syndicats affiliés de la FTQ, dont le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB), le Syndicat des Métallos, le Syndicat des travailleurs et des travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) ainsi que la FTQ-Construction. En voici les représentants.


Crédits: Philippe Lapointe

Sami Dellah, représentant syndical et responsable du dossier de l’environnement et de la transition juste, TUAC

Qu’est-ce qui t’amène à la COP26 ?

Mon désir d’approfondir mes connaissances en lien avec les différents enjeux reliés aux changements climatiques et, conséquemment, de pouvoir aider la planification d’une transition juste dans nos milieux de travail et de pérenniser les emplois de nos membres. Mieux comprendre les défis et les enjeux liés à l’urgence climatique ainsi qu’établir la base d’une collaboration syndicale internationale facilitant les actions concertées sur des secteurs de l’industrie agroalimentaire. Développer un réseau de contacts avec différents paliers gouvernementaux et organisations de la société civile et favoriser les échanges avec notre syndicat.

C’est quoi pour toi une transition juste réussie?

C’est une transition énergétique durable qui vise à répondre à l’urgence climatique et qui, dans l’atteinte des objectifs de carboneutralité mis en place au travers de politiques environnementales diverses, conserve en trame de fond les bases de la justice sociale et implante des mécanismes reconnaissant l’importance des travailleuses et travailleurs ainsi que de l’ensemble des acteurs de la société civile quand vient le temps de transformer, d’améliorer et de pérenniser de meilleures conditions de vie.

As-tu un message aux membres de ton syndicat?

Il faut absolument prendre part aux débats qui mèneront au plus gros chantier de transformation industrielle et économique de notre siècle. Être à la remorque des entreprises et des gouvernements mettrait en péril non seulement l’emploi des travailleuses et travailleurs, mais également leur dignité et leurs conditions de vie au travail. Dans le but de s’assurer de faire respecter la voix de l’ensemble de nos membres, il est primordial que nos actions se retrouvent ancrées dans les fondations mêmes de cette transition juste et pour ce faire, non seulement nous devons prendre part à la discussion, mais nous devons également faire preuve de vision et être à l’avant-garde de cette transition.

Sur un titre plus personnel, un mot sur l’ampleur de la crise climatique et son impact sur toi.

Aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours eu un désir de justice sociale et de respect de l’environnement, mais depuis plusieurs années, l’ampleur de la crise climatique et les divers enjeux de société qui y sont reliés ont tranquillement généré un certain sentiment d’impuissance face à la grandeur de la tâche à accomplir. Grâce à ma structure syndicale ainsi qu’à notre fédération, j’ai tranquillement réussi à substituer ce qui pouvait s’apparenter à un certain cynisme environnemental en un désir concret d’aider à développer une vision de l’avenir pour le monde ouvrier et l’ensemble de la collectivité. Pour ainsi dire, l’ampleur de ce que nous vivons a vivement accéléré mon cheminement vers un engagement profond et complet ayant pour final l’implantation d’un modèle de transition juste.


Crédits: Sami Dellah

Benjamin Sweeney, représentant syndical et responsable du dossier de l’environnement et de la jeunesse, TUAC

Qu’est-ce qui t’amène à la COP 26 ?

Les enjeux climatiques sont des enjeux prioritaires pour les jeunes travailleurs, qui composent une large proportion des membres de notre section locale. En tant que membre du comité jeunes des TUAC Canada et de la FTQ, je m’impliquerai notamment dans les revendications des jeunes envers les preneurs de décisions dans une perspective syndicale, tout en intervenant dans les rencontres portant sur les enjeux climatiques dans le secteur de l’alimentation, du commerce de détail et de la distribution.

C’est quoi pour toi une transition juste réussie?

Une transition qui ne se fait pas au détriment des travailleurs et des travailleuses des secteurs concernés et qui profite à toute la société. Il faut également penser la transition au-delà des frontières nationales puisque se débarrasser d’un problème en le refilant ailleurs sur la planète, souvent en l’invisibilisant, n’est pas une solution durable.

As-tu un message aux membres de ton syndicat?

N’hésitez pas à soulever les enjeux environnementaux dans vos unités de travail, plus on en parle, plus inévitables seront ces questions dans nos milieux. Votre syndicat pourrait très bien être votre allié dans vos démarches!

Sur un titre plus personnel, un mot sur l’ampleur de la crise climatique et son impact sur toi

Les enjeux climatiques m’interpellent beaucoup comme citoyen, car je crois que les compagnies privées ont le devoir de faire partie de la solution puisqu’elles font également partie de la société. Je pense sérieusement que nous devons responsabiliser les acteurs relatifs aux entreprises à agir rapidement sur les enjeux climatiques.


Crédits: Sami Dellah

Martin L’Abbée, représentant de l’évaluation des emplois, Syndicat des Métallos

Qu’est-ce qui t’amène à la COP 26 ?

Mon objectif ici est de collecter toutes informations pertinentes pour mon syndicat. Je souhaite également comprendre les positions des groupes présents ainsi que promouvoir celles de mon syndicat et de ma centrale. Je m’intéresse particulièrement à la transition juste et aux mécanismes d’ajustement carbone aux frontières et à l’approvisionnement propre. C’est-à-dire à l’option intéressante de produire localement des matériaux et produits de construction moins polluants qui a pour effet de créer des emplois de qualité ici et éviter les émissions de gaz à effet de serre liées à l’importation et aux matériaux polluants utilisés par d’autres pays.

C’est quoi pour toi une transition juste réussie?

C’est l’espoir d’une photo prise aujourd’hui de la situation des travailleurs et travailleuses au Québec qui, espérons-le, se rapprochera de le plus possible de celle que l’on prendra une fois la transition verte des emplois polluants vers des emplois propres sera faite.

As-tu un message aux membres de ton syndicat?

Comme à l’habitude, le Syndicat des Métallos honore les mandats et demandes de représentations de ses membres. Nous les représentons jusqu’à la COP26 pour porter nos revendications et nous assurer que nos emplois soient respectueux de l’environnement et que ceux qui devront embarquer dans une transition le feront sans conséquence.

Sur un titre plus personnel, un mot sur l’ampleur de la crise climatique et son impact sur toi.

Alors que je préparais mon arrivée à la COP, un représentant des Premières Nations au Québec m’a dit : « il n’y aura pas de deuxième chance devant l’urgence climatique. Il en va de notre survie. » Malgré toutes les formalités et difficultés qui entourent le combat contre les changements climatiques, c’est un combat primordial que nous devons tous mener. Je suis fier que le Syndicat des Métallos-USW et la FTQ y soient des acteurs de premier plan.


Crédits: Sami Dellah

Philippe Lapointe, conseiller aux communications de la FTQ-Construction

Qu’est-ce qui t’amène à la COP ?

J’ai un double objectif. D’abord, épauler la FTQ dans la couverture médiatique de la COP26 et aussi pour suivre de près les discussions sur les bâtiments et l’industrie de la construction dans la perspective d’écrire un plan de transition juste pour l’industrie de la construction.

C’est quoi pour toi une transition juste réussie?

Une transformation de la production et de la consommation qui permet à tous les travailleurs et à toutes les travailleuses d’avoir une vie décente, réduire l’empreinte carbone de la production et l’impact sur l’environnement.

As-tu un message aux membres de ton syndicat?

La conversion de l’industrie de la construction à des pratiques justes pour l’environnement ne représente pas une menace à notre industrie, mais une opportunité d’être des acteurs majeurs de la transformation par la construction d’infrastructures durables.

Sur un titre plus personnel, un mot sur l’ampleur de la crise climatique et son impact sur toi.

Je suis père d’une petite fille de deux ans et je suis terrifié par la transformation en temps réel du climat. Nos gestes passés et actuels ont un impact direct sur ce que nous vivons et marqueront la vie de ma fille. Elle ne vivra dans les mêmes conditions climatiques que j’ai vécues dans mon enfance et si on n’agit pas rapidement, je crains pour le monde que je lui laisserai.


Crédits: Sami Dellah

Marc Glogowski, Président SEPB-610

Qu’est-ce qui t’amène à la COP ?

Le domaine qui m’intéresse à la COP est l’électrification des transports et bien entendu le transport en collectif. Mon mandat spécifique ici à Glasgow est d’exercer une pression presque constante auprès des élus canadiens et québécois concernant le problème du financement du transport en commun. Je n’en suis pas à ma première COP et, toutes les fois, je réalise à quel point notre présence syndicale, presque systématique à ces conférences, fait que nous sommes devenus des acteurs incontournables dans le dossier environnemental.

C’est quoi pour toi une transition juste réussie?

La réussite se fera lorsque les deux transitions, la transition verte et la transition juste, s’allieront! C’est une transition surtout qui ne mettra personne à l’écart.

As-tu un message aux membres de ton syndicat?

Nous sommes ici à la COP pour insister auprès des politiciens pour qu’ils agissent concrètement et rapidement. C’est dans notre intérêt à tous!

Sur un titre plus personnel, un mot sur l’ampleur de la crise climatique et son impact sur toi.

Je crois que je deviens un peu écoanxieux avec le temps! C’est sérieux ce qui se passe actuellement et il faut comprendre ses conséquences.


Finalement, pour la FTQ, Denis Bolduc, secrétaire général, Rima Chaaban, conseillère au service des communications, et Patrick Rondeau, conseiller à l’environnement.

Crédits: Eric Demers
Crédits: Sami Dellah
Crédit: Sami Dellah

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