2009.09.22
2009.09.22
« C’est le temps de remédier aux injustices passées » – René Roy, secrétaire général de la FTQ
Montréal, le 22 septembre 2009 – C’est ce soir que le secrétaire général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), René Roy, accompagné de Renaud Gagné, vice-président du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP-FTQ) présenteront leurs commentaires et suggestions d’amendements au projet de loi du gouvernement libéral sur la réforme du régime forestier.
La centrale syndicale est inquiète car le projet de loi ne prévoit absolument pas, à l’heure actuelle, ce qu’il adviendra du droit à la syndicalisation, au maintien de celle-ci et de tous les droits qui en découlent. « Cette réforme aura des répercussions énormes sur l’organisation du travail et on n’a pas fait l’exercice d’harmonisation nécessaire. Ils ont une occasion en or de corriger les erreurs du passé en actualisant la définition d’exploitant forestier – qui remonte à 1964 – et ils n’en profitent pas », a dénoncé M. Gagné.
Le SCEP-FTQ rappelle que cette problématique a entraîné la désyndicalisation en règle des travailleurs de la forêt en 1986 et rend pratiquement impossible le maintien des nouvelles accréditations. Plusieurs rapports d’enquête, commandés par des gouvernements antérieurs (Rapport Mireault, Bernier et Coulombe) ont d’ailleurs recommandé que des amendements légaux soient apportés afin de corriger le tir. « Il n’y a pas que nous qui l’affirmons, ce manque d’harmonisation des lois empêche ni plus ni moins l’exercice du droit à la syndicalisation en forêt », a déploré M. Roy. Le SCEP-FTQ exige donc l’adoption des modifications nécessaires au projet de loi 57 afin que les droits des travailleurs soient protégés. « Le projet de loi modifie actuellement pas moins de 25 autres lois, il nous semble que ce serait la moindre des choses d’en profiter pour corriger les manquements passés », a déclaré M. Roy.
« Si la ministre responsable de la forêt avait réellement de l’empathie pour ceux et celles qui en ont fait leur gagne-pain, elle ne saurait laisser perdurer cette situation.
« Elle doit mettre fin à ce malheureux état de fait qui a provoqué non seulement la dégradation de leurs conditions de vie et de travail, mais qui a également compromis leur santé et leur sécurité, miné la stabilité des emplois et mené à la désertion une main-d’œuvre qui vieillit et se raréfie, avec en fonds de scène une relève rebutée par ce triste tableau », a conclu le secrétaire général de la FTQ.
Le SCEP et la FTQ s’inquiètent aussi des conséquences éventuellement négatives pour les travailleurs, leurs familles et leur milieu, de la création de « forêts de proximité » et de zones de sylviculture intensive, conséquences sur lesquelles le projet de loi est muet. Il en va de même avec la mise en marché libre de quantités de bois réservées à l’enchère, et ce, tant au chapitre de la récolte que de la destination.
Le SCEP a aussi présenté une série d’autres remarques à propos du projet ainsi que des suggestions d’amendements. Pour plus d’information, le mémoire déposé par le SCEP-FTQ est disponible sur le site www.scepquebec.qc.ca.
Le SCEP-FTQ est plus plus grand syndicat dans le secteur de la forêt et de la transformation du bois au Québec et au Canada.
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Renseignements: Louis Cauchy, FTQ, 514 235-3996