2004.05.03

2004.05.03

Affaire Michel Dumont : la FTQ demande au ministre de la Justice Jacques Dupuis de réparer enfin cette terrible erreur judiciaire – Collecte et pétition pour soutenir cet électricien membre de la FTQ

MONTREAL, le 3 mai – Le président de la FTQ, M. Henri Massé, a demandé instamment aujourd’hui au nouveau ministre québécois de la Justice, M. Jacques Dupuis, de tout mettre en oeuvre pour en arriver à un règlement rapide, juste et équitable dans le cas de M. Michel Dumont, un membre de la FTQ victime d’une grossière erreur judiciaire qui a anéanti dix ans de sa vie et qui réclame de Québec un dédommagement en vertu d’un programme d’indemnisation prévu à ce sujet.

Monsieur Massé rappelle que toutes les démarches effectuées à ce jour auprès du ministère n’ont rien donné, sans qu’on puisse fournir à M. Dumont des explications valables sur ce déni de justice. “Humainement, on n’a pas le droit de traiter M. Dumont d’une façon aussi peu respectueuse, surtout qu’il a été blanchi de toute accusation en 2001. Le gouvernement doit réparer le préjudice grave qu’il a subi, lui et sa famille, durant cette longue épreuve. Nous avons donc décidé de lancer une campagne d’appui et nous la continuerons jusqu’à ce qu’il ait obtenu gain de

Le président de la FTQ donnait une conférence de presse avec M. Dumont et sa conjointe, Mme Solange Tremblay, ainsi qu’avec M. Jean Lavallée, président de la Fraternité interprovinciale des ouvriers en électricité (FIPOE), le syndicat de M. Dumont, ainsi que M. Luc Thériault, député du Parti Québécois de Masson, qui s’occupe activement du dossier.

Une terrible erreur judiciaire

Monsieur Dumont, un résidant de La Plaine âgé de 43 ans, est un électricien de métier qui travaille dans l’industrie de la construction. Il a été victime d’une terrible erreur judiciaire qui lui a fait passer injustement 1190 jours en prison, qui l’a financièrement ruiné et, surtout, qui l’a marqué humainement à jamais, lui, sa conjointe et leurs cinq enfants.

C’est en février 2001, au terme d’une longue saga judiciaire, que la Cour d’appel du Québec a acquitté M. Dumont des accusations d’enlèvement, de séquestration et d’agression sexuelle armée pour lesquelles il avait été condamné en janvier 1992. Il avait purgé 34 des 52 mois de sa peine et porté l’étiquette de “violeur” pendant dix ans. Moins de six mois après sa condamnation, la victime avait signé une déclaration solennelle où elle innocentait M. Dumont.

Après son acquittement par la Cour d’appel, M. Dumont a intenté une poursuite de 8,7 millions de dollars contre le Procureur général du Québec et la Ville de Boisbriand dont la police avait mené l’enquête dans cette affaire, réclamant un dédommagement pour l’erreur judiciaire dont il a été victime.

Collecte de fonds et pétition

Monsieur Jean Lavallée, vice-président de la FTQ et président de la Fraternité interprovinciale des ouvriers en électricité (FIPOE), a annoncé que son syndicat allait aider M. Dumont dans ses démarches pour obtenir l’indemnisation à laquelle il a droit. Les 15 000 membres de la FIPOE sont sollicités pour aider financièrement leur confrère de travail. M. Dumont a repris l’exercice de son métier et il essaie, du mieux qu’il peut, de faire vivre une famille qui compte sept personnes.

Par ailleurs, les syndiqués de la FTQ sont invités à signer la pétition enjoignant au ministre de la Justice de “mettre un terme honorable à cette grossière erreur judiciaire”. Plusieurs milliers de personnes ont déjà signé cette pétition, notamment par le truchement d’Internet sur le site www.micheldumont.qc.ca

On peut d’ailleurs trouver sur ce site d’autres informations sur cette triste histoire d’erreur judiciaire.

“Notre collègue peut compter sur la solidarité de tous les électriciens syndiqués de la FTQ, nous allons tout faire pour l’aider à obtenir justice”, conclut M. Lavallée.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente plus d’un demi-million de membres.

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