2002.04.27
2002.04.27
Les syndicats soulignent la Journée internationale de commémoration des personnes mortes et blessées au travail
Montréal, le 27 avril 2002 – La Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) unissent leurs voix pour commémorer, ce dimanche 28 avril, les personnes mortes et blessées au travail. Les quatre organisations syndicales représentent près d’un million de travailleurs et travailleuses partout au Québec dans tous les secteurs d’activité.
Pas morts en vain
« Nous saluons le geste de l’Assemblée nationale du Québec qui a adopté, jeudi, une motion soulignant que le 28 avril est la Journée internationale de commémoration des personnes mortes et blessées au travail. Il faut maintenant faire en sorte que les 180 personnes décédées au travail au Québec en 2001, de même que les 1,1 million décédées dans le monde la même année, ne soient pas mortes en vain, mais que cette tragédie humaine incite à la mise sur pied de mécanismes de prévention partout », déclarent Monique Richard de la CSQ, François Vaudreuil de la CSD, Marc Laviolette de la CSN et Henri Massé de la FTQ.
Une prise de conscience
C’est le 28 avril 1996, à la suite d’une première initiative en ce sens au Canada, que des syndicats de plus de 70 pays ont organisé pour la première fois des cérémonies commémoratives afin de souligner le nombre effarant de personnes mortes, blessées ou ayant contracté une maladie professionnelle.
Depuis ce temps, la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) a officiellement proclamé le 28 avril comme la Journée internationale de commémoration des personnes mortes et blessées au travail. L’Organisation internationale du travail (OIT) a emboîté le pas et engagé le processus afin de faire proclamer cette journée commémorative par les Nations unies.
C’est à l’occasion d’une rencontre avec le premier ministre du Québec, M. Bernard Landry, le 1er mai 2001, que les leaders syndicaux ont demandé que l’Assemblée nationale du Québec se joigne formellement à cette commémoration.
Sensibiliser la population
Plus récemment, dans une missive au ministre du Travail du Québec, M. Jean Rochon, les organisations syndicales soulignaient qu’« une telle commémoration politique demeure fort importante pour sensibiliser la population à cette réalité trop méconnue, afin que l’on déploie de plus grands efforts pour éliminer à la source les dangers pour la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs ».
Une rencontre avec le ministre Rochon
En conclusion, les leaders syndicaux sollicitent une rencontre avec le ministre Rochon pour discuter de l’application de la Loi sur la santé et la sécurité du travail : « Nous saluons le geste posé par l’Assemblée nationale mais il reste beaucoup à faire, surtout que le Québec a accumulé du retard comparé à d’autres provinces canadiennes. Seulement 13,6 % des travailleuses et travailleurs québécois sont actuellement protégés par l’ensemble des mécanismes de prévention prévus dans la loi, dont le plus important est la mise sur pied de comités paritaires de santé-sécurité du travail. Il est urgent que la loi s’applique enfin à tous les travailleurs et travailleuses. »
Source
- CSD, CSN, CSQ, FTQ
Renseignements
- Louis Cauchy
- lcauchy@ftq.qc.ca