« L’intégration dans un milieu de vie et de travail passe par la langue », – Thanh Dung Huynh

Le Viêt Nam, pays secoué par une longue guerre qui a fait plus de deux millions de victimes parmi les civils, est le lieu de naissance de Thanh Dung Huynh. À la fin de la guerre, il vivait à Hô Chi Minh-Ville, anciennement Saïgon, capitale du Viêt Nam Sud.
Son père, un officier de l’armée qui a combattu pour la défense de la ville, a été emprisonné dans un camp de travaux forcés lors de l’occupation par les Nord-Vietnamiens.

À la fin de la guerre, Thanh, sa sœur et sa mère sont condamnés à vivre des situations très difficiles puisque son père est considéré comme un opposant au régime. La mère de Thanh, qui travaille très dur afin de subvenir aux besoins de toute la famille, ne peut accéder qu’à des emplois précaires et mal payés.

Thanh ne peut pas rendre visite à son père en prison, car celle-ci est située à l’autre bout du pays et le voyage pour s’y rendre est très couteux. C’est donc la mère de Thanh qui fait ce long voyage, qui peut prendre toute une journée. Une fois sur place, les autorités n’accordaient aux prisonniers qu’un temps extrêmement court pour voir leur famille.

La situation et les conditions de vie étant de plus en plus difficiles, la famille de Thanh quitte le Viêt Nam en passant par la Malaisie et ils aboutissent dans un camp de réfugiés. Thanh a alors 19 ans.

Le français, un billet pour la liberté
Thanh avait fait son éducation en français dans une école tenue par des prêtres franciscains. La connaissance de cette langue lui permet, à lui et à sa famille, de quitter le camp rapidement. Ils choisissent le Canada et arrivent dans la ville de Québec après avoir passé quatre mois dans le camp de réfugiés.

À son arrivée, en 1979, Thanh s’inscrit au Centre d’orientation et de formation des immigrants (COFI) pour perfectionner sa connaissance du français, connaitre et apprendre à vivre dans son nouvel environnement.

Soucieux de devenir un meilleur citoyen pour contribuer à sa société d’accueil, Thanh poursuit ses études au cégep puis à l’université.

Ses premières expériences de travail sont des emplois d’été durant la période où il poursuit ses études.

Dès l’été 1987, Thanh commence à travailler chez Postes Canada en tant qu’aide occasionnelle; en 1990, il accède à un poste permanent. Rapidement, Thanh a compris l’importance de s’impliquer activement dans la vie syndicale. Il a occupé divers postes au sein de son unité syndicale et de sa section locale. Il a été responsable des droits de la personne, délégué social, membre du comité de finances et assistant du délégué ainsi que représentant local pour le Fonds FTQ.

Thanh est un ardent défenseur de l’utilisation du français comme langue de travail :

« L’intégration dans un milieu de vie et de travail passe par la langue (…). La santé de la vie syndicale dépend aussi de notre bonne compréhension mutuelle»

Pour Thanh, c’est par la solidarité qu’il est possible de maintenir et d’améliorer nos conditions de travail et notre qualité de vie.

« Je souhaite contribuer, à mon tour, à la construction d’un avenir démocratique et respectueux. C’est mon devoir de donner à mon tour pour ce dont j’ai reçu »
Nous souhaitons à Thanh une bonne continuité dans son engagement et ses actions.

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