2006.05.02
2006.05.02
« Un bon budget pour l’Ouest canadien, un très mauvais budget pour le Québec, c’est une démission complète pour le secteur manufacturier » – Henri Massé, président de la FTQ
Montréal, le 2 mai 2006. – « Nous constatons avec consternation la démission totale du gouvernement conservateur face à la tragédie du secteur manufacturier québécois durement secoué par la mondialisation », de dénoncer le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), M. Henri Massé. « Au cours des derniers mois, nous nous sommes battus sans relâche, auprès des différents gouvernements, pour obtenir des mesures concrètes et ciblées pour soutenir les entreprises de ce secteur ainsi que leurs travailleurs et leurs travailleuses touchés par les restructurations. Or, en l’absence totale de mesures de soutien, la FTQ ne peut appuyer ce premier budget conservateur, » de renchérir le secrétaire général de la FTQ, M. René Roy.
Dans la forêt, Québec a fait des efforts importants pour soutenir ce secteur. Le gouvernement conservateur a raté une belle occasion de prendre des actions concrètes pour venir en aide à cette industrie. Par exemple, le temps que l’on mette en place l’accord conclu dans le bois d’œuvre, Ottawa aurait pu offrir des garanties de prêt à l’industrie forestière afin de protéger les emplois. Pour ce qui est du secteur du vêtement et du textile, le gouvernement fédéral aurait dû avoir recours aux mesures transitoires prévues aux accords de l’OMC. « Les Européens l’ont fait, les Américains l’ont fait, or à ma connaissance, M. Bush n’est pas un socialiste et n’a pas hésité à soutenir son industrie! Pourquoi le Canada traîne-t-il de la patte et refuse de protéger ses travailleurs et ses travailleuses », de déplorer M. Massé.
La FTQ réclame depuis des mois la mise sur pied d’un véritable programme de soutien de revenu pour les travailleurs âgés (PSRTA). Encore une fois, en déposant un budget électoraliste, le gouvernement déçoit. « Il n’y a aucune mesure concrète d’aide aux travailleurs, sauf la mise en place d’un comité de placotage », d’ajouter le président de la FTQ.
« Actuellement, le Québec perd des emplois bien rémunérés dans le secteur manufacturier et gagne des emplois très mal payés, sans avantages sociaux ni régime de retraite, dans le secteur des services. On assiste présentement à la ‘’walmartisation’’ de l’économie du Québec », de conclure M. Massé.
Bien que la FTQ soit insatisfaite de ce budget, le centrale reconnaît qu’il y a quelques mesures positives telles que certains allégements fiscaux aux particuliers et aux entreprises, l’aide aux agriculteurs, les investissements dans le transport en commun ainsi que dans le logement social.
La FTQ est la plus grande centrale syndicale québécoise avec plus de un demi-million de membres.