2020.02.06

2020.02.06

La transition juste n’est pas un prétexte pour ne rien faire, Monsieur Charette!

Montréal, le 6 février 2020. – Le ministre de l’Environnement Benoit Charette a fait valoir en commission parlementaire que son gouvernement n’avait pas l’intention d’inclure une cible de réduction des gaz à effet de serre pour l’horizon 2030 dans son projet de loi n° 44. Le ministre écarte les données scientifiques du GIEC au nom de l’économie québécoise.

Une logique qui ne tient pas la route pour le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc : « C’est justement au nom de l’économie québécoise et des travailleuses et travailleurs que nous martelons au ministre d’agir rapidement et de mettre en œuvre un plan de transition juste, pour limiter les coûts humains, sociaux et économiques de ces changements. Plus nous attendons, plus les coûts seront importants. »

La FTQ demande depuis 2015 de prévoir des investissements considérables pour soutenir et accompagner les secteurs d’activité, les communautés et, surtout, les travailleurs et travailleuses les plus à risque. Il doit mettre en place les mesures d’adaptation au marché du travail et de diversification économique pour pallier les contrecoups de la transition.

« L’argument de l’impact économique ne doit pas devenir un prétexte pour ne rien faire. Au contraire, il devrait être un moteur pour agir ! Pour la FTQ, cette transition sera juste si on s’y met dès maintenant avec une véritable volonté politique d’arriver à des résultats concrets », déclare Denis Bolduc.

Disant s’appuyer sur des propos de la FTQ, le ministre Benoit Charette a également affirmé en commission parlementaire que le Québec pourrait se retrouver avec un million de chômeurs. « On ne sait pas où le ministre a trouvé ce chiffre-là ! La FTQ a toujours tenu le même propos à ce sujet : quelques centaines de milliers d’emplois seraient impactés, qu’ils soient créés, modifiés ou perdus. Mais on est loin du million d’emplois perdus avancé par Monsieur Charette. Il comprend ce qu’il veut bien comprendre », soutient Denis Bolduc.

Pour ce qui est des cibles, la FTQ maintient sa position. « Nous demandons que celles de l’Accord de Paris (37,5 % en 2030) soient atteintes, tout en visant celles du GIEC (45 % en 2030). Ces cibles sont probantes et il serait dangereux de les politiser », conclut le secrétaire général.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.

 

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