2002.06.25

2002.06.25

Système public de santé : Les menaces sont bien réelles

Depuis quelques années, les médias et partisans de la privatisation ne cessent d’affirmer que les systèmes de santé québécois et des autres provinces croulent et qu’il faut accepter des changements majeurs. On nous répète que le système est en crise, qu’il est incapable de satisfaire à la demande, qu’il faut s’ajuster aux nouvelles réalités. On nous radote que les coûts ont atteint des niveaux inacceptables.

La FTQ ne nie pas que le système public traverse actuellement une période difficile. Il ne faudrait cependant pas dramatiser outre mesure. Surtout, il faut s’interroger sur les causes du malaise actuel.

Le sous-financement
Dans le mémoire déposé à la Commission Romanow en mars dernier, la FTQ accuse le gouvernement fédéral d’être en grande partie responsable des difficultés actuelles. En effet, la part du financement des provinces en santé, en éducation et en services sociaux est passée de 50 % avant 1977, à 22,7 % en 1984-1985. En 1998-1999, elle était descendue à seulement 11,2 %.

«Le fédéral fait de beaux discours sur l’importance de la santé tout en laissant les provinces aux prises avec le sous-financement, a souligné le président, Henri Massé. Il ne pourra éternellement jouer les gérants d’estrade en évitant de débloquer les ressources financières qui vont avec son discours.»

L’exemple américain : à éviter
Le mémoire de la FTQ fait état d’une étude effectuée auprès de 5 201 hôpitaux de soins aigus aux États-Unis (New England Journal of Medecine – 1997) indiquant que les hôpitaux à but lucratif coûteraient 25 % de plus que les établissements publics. Une autre étude de 1999, rapportée dans la même revue, indiquait que le taux de mortalité des patients en établissement privé (centres de dialyse) était de 20 % supérieur à celui de ceux qui étaient soignés en établissement public.

Il faut aussi savoir que près de 40 millions d’Américains sont complètement exclus de toute protection, la couverture n’y étant pas universelle. Pourtant, question coûts, nos voisins du Sud n’ont de leçon à faire à personne. En 1997, les dépenses totales de la santé par habitant ont été de 4 090 $ CA aux États-Unis alors qu’elles se situaient à 2 103 $ au Canada.

Le Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES-298) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) partagent entièrement les positions de la centrale. Ils revendiquent le maintien d’un accès universel, public et gratuit, le rejet de tout projet de commercialisation et de rentabilisation des prestations et un financement accru du fédéral.

Quelle hausse des coûts?

Le SCFP mène depuis quelques mois une opération de sensibilisation sur les dangers de la privatisation. On met la population en garde contre ceux et celles, médias inclus, qui dénigrent le système public en ne faisant aucune nuance. Selon le premier rapport annuel de l’Institut canadien d’information sur la santé (2001), la part des dépenses en actes médicaux, ainsi que celles des hôpitaux et autres établissements ont diminué par rapport aux dépenses totales de santé au Canada, ces 20 dernières années (1979-1999). Pendant la même période, les dépenses en médicaments ont presque doublé! Qui est responsable de la hausse des coûts?

Les compagnies d’assurances convoitent le lucratif marché de la santé. Elles contribuent à semer la panique et à dénigrer notre système public espérant que la population, excédée par les difficultés actuelles, verra le secteur privé comme le grand sauveur.

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