2001.07.25
2001.07.25
Saviez-vous que…
Depuis 1993, la FTQ participe à un vaste programme de recherches, unique en son genre, intitulé L’invisible qui fait mal, en partenariat avec le CINBIOSE (Centre pour l’étude des interactions biologiques entre la santé et l’environnement) et le Service aux collectivités de l’UQÀM?
L’objectif de ce programme est de rendre visibles les problèmes de santé des femmes au travail et d’identifier les conditions de travail problématiques pour les travailleuses. On cherche à documenter la charge mentale, émotive et physique du travail des femmes en vue de la faire reconnaître par les instances en santé au travail (réclamation, indemnisation, prévention) et de transformer les milieux de travail. On procède également à des analyses de lois et jurisprudence en santé et sécurité du travail en mettant en lumière les enjeux pour les travailleuses.
Le travail se fait en équipe : des universitaires provenant de diverses disciplines ainsi que des ressources syndicales (condition féminine et santé et sécurité du travail) et une coordonnatrice de l’UQÀM. Un comité d’encadrement oriente les recherches et chaque étude-terrain est travaillée localement par un sous-comité.
Les objectifs de la recherche sont déterminés ensemble, en fonction des besoins et intérêts de chacun des partenaires, y compris les syndicats affiliés qui participent et fournissent le «terrain» de l’étude. Ceux-ci identifient également les travailleuses de différents milieux de travail qui participeront à la recherche. Ils font aussi le pont avec l’employeur. La FTQ (condition féminine et santé et sécurité du travail) encadre la recherche menée par les chercheures et tente de solutionner les problèmes rencontrés en cours de route.
Ensemble, nous avons développé divers champs d’intervention :
Ces recherches servent à…
Bref, elles servent à améliorer les conditions de travail des femmes et à faciliter le travail des syndicats au quotidien.
À NOTER : Les résultats d’une partie de ces travaux sont consignés dans un ouvrage intitulé Comprendre le travail des femmes pour le transformer, publié sous la direction de Mme Karen Messing, professeur à l’UQÀM et chercheure au CINBIOSE.
Ce livre a été publié à l’initiative du Bureau technique syndical européen pour la santé et la sécurité (BTS), preuve du rayonnement international des travaux effectués au Québec par l’équipe du CINBIOSE-UQÀM et les trois centrales syndicales.
Il défait des préjugés tenaces, dont celui voulant que le travail des femmes soit sans danger, ou que tout problème de santé des travailleuses est dû à leur inaptitude au travail, à leur situation familiale ou à des troubles imaginaires… La station debout prolongée, entraînant des problèmes circulatoires ou des maux de dos, ou encore les gestes répétitifs, qui peuvent provoquer des lésions musculo-squelettiques, sont des risques moins évidents que l’éventualité de tomber d’un échafaudage ou de se blesser en sciant du métal, mais tout aussi importants. Ce sont de tels préjugés qui ont freiné les efforts en vue d’améliorer la santé des travailleuses et nui à la reconnaissance officielle de leurs problèmes et à leur indemnisation… d’où l’importance d’un tel ouvrage.
À consulter régulièrement, tant par les gens intéressés par les questions de condition féminine que par celles concernant la santé et la sécurité du travail.