2003.03.04

2003.03.04

Régime québécois d’assurance parentale – Des gestes concrets s’imposent!

Il est attendu depuis des années. Mais sa mise sur pied exige des gestes concrets de la part des gouvernements.

La poursuite juridique enclenchée en mai 2002 par le gouvernement du Québec devrait connaître des développements ce printemps. Le tribunal aura à décider si le programme fédéral de prestations parentales (assurance emploi) empiète sur la compétence des provinces. La nature et la complexité du dossier – qui implique toutes les provinces – laissent présager une longue attente. Espérons qu’entre-temps, le fédéral saura démontrer plus de bonne foi et reprendra les pourparlers avec le Québec pour régler une fois pour toutes ce problème.

Parallèlement, le gouvernement du Québec doit sérieusement se pencher sur les problèmes que vivent les nouveaux parents qui ne sont pas admissibles aux prestations parentales du fédéral, et rapidement trouver des solutions concrètes. Il s’agit particulièrement des travailleuses et travailleurs à statut précaire (temps partiel occasionnel, autonomes) qui ne réussissent pas à cumuler les 600 heures assurables exigées par l’assurance emploi. Des discussions sont actuellement en cours au Québec entre le gouvernement et les jeunes, groupes de femmes, syndicats et employeurs. La FTQ y participe.

Les normes revisitées : Une belle victoire!
Après plusieurs mois d’activité intense, la réforme des normes du travail a enfin été adoptée en décembre dernier.La FTQ, qui avait participé aux consultations, a accueilli chaleureusement cette loi bonifiée, particulièrement au chapitre des mesures favorisant la conciliation du travail avec la vie personnelle et familiale, et à celui du harcèlement psychologique… deux engagements gouvernementaux.

Des gains appréciables
– Diverses améliorations aux congés de maternité et familiaux ;

– droit de refuser de faire des heures supplémentaires après 12 à 14 heures par jour (ou 50 heures par semaine);

– changements appréciables pour les travailleurs et travailleuses agricoles et domestiques (certaines dispositions n’étant applicables qu’en 2004);

– grande nouveauté : inclusion d’une définition du harcèlement psychologique dans la Loi sur les normes ainsi que d’un recours pour les victimes (applicable en 2004) ; etc.

2e Forum «Conciliation travail et famille»
Le 13 mars prochain, le ministère du Travail et celui de la Famille et de l’Enfance organisent un forum sur la conciliation travail-famille à Montréal. C’est tout le côté pratique de la conciliation qui y sera traité. On y discutera notamment de la volonté réelle des entreprises de mettre de l’avant des mesures collectives visant à mieux répondre aux besoins des travailleurs et des travailleuses, des diverses approches à privilégier pour des résultats concrets, etc.La FTQ collabore à l’organisation de ce forum et invite ses affiliés à y participer, d’autant que ce dossier sera un enjeu important de la prochaine campagne électorale !

Pour plus d’information, cliquez ici.

LA FAMILLE AU CŒUR DES ENJEUX ÉLECTORAUX !
On apprenait dernièrement que le gouvernement a décidé de faire du dossier de la conciliation travail-famille un des enjeux prioritaires de la prochaine campagne électorale. Il vient d’ailleurs d’adopter des amendements en ce sens à la Loi sur les normes minimales du travail.

Pour la FTQ, qui s’échine depuis des années à le faire valoir, il était grand temps ! Oui, c’est un dossier prioritaire pour les femmes, les jeunes parents, nos membres et pour l’ensemble de la société.

Il est temps qu’on reconnaisse que les horaires de travail peuvent contribuer à l’épuisement des travailleuses et des travailleurs, à rendre plus ardue la conciliation avec les obligations familiales, la garde des enfants, les soins aux membres de la famille, aux parents, aux conjointes et conjoints, etc.

Il est temps qu’on reconnaisse l’importance de mettre en place des mesures collectives (comme des congés, des vacances) dans les milieux de travail pour mieux soutenir les travailleuses et travailleurs aux prises avec des difficultés de tout concilier.

L’important, c’est que ces mesures correspondent aux besoins réels des travailleuses et des travailleurs, peu importe leur statut d’emploi ou leur situation financière. En ce sens, l’idée d’une semaine de travail de quatre jours pour les parents avec des enfants de moins de 12 ans est intéressante, mais est-elle réaliste pour tout le monde quand on a une journée de salaire en moins ?
À la FTQ, on insiste davantage sur la nécessité de :

  • compléter les services de garde à 5 $ pour répondre à tous les besoins, y compris ceux pour des services de garde à horaires non usuels ;
  • trouver des solutions pour couvrir les parents actuellement exclus des prestations parentales fédérales ; et
  • inciter les employeurs à mettre en place des mesures de conciliation qui tiennent compte des besoins des travailleuses et des travailleurs.

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