2014.10.23

2014.10.23

Réaction de la FTQ à la loi 8 sur les travailleurs agricoles

« La loi 8 est une honte pour le gouvernement qui nie le droit à la syndicalisation de centaines de travailleurs agricoles, c’en est gênant. » — Daniel Boyer, président de la FTQ, et Anouk Collet, directrice des TUAC Québec et vice-présidente de la FTQ

Montréal, le 23 octobre 2014. – La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ne peut que déplorer la mise en œuvre de la loi 8 qui modifie le Code du travail de façon à empêcher les travailleurs et travailleuses agricoles de la grande majorité des exploitations agricoles de se syndiquer.

« Cette loi est une véritable honte pour le Québec et le gouvernement libéral devra en porter la responsabilité. Comment peut-on bafouer les droits de travailleurs, en les empêchant, de surcroît, par une loi, de se syndiquer; c’est surréaliste », a déclaré le président de la FTQ, Daniel Boyer.

Le temps des colonies, c’est fini

« Par cette loi, le gouvernement libéral s’attaque directement à la liberté d’association des travailleurs et travailleuses saisonniers, en leur refusant le droit de négocier leurs conditions de travail librement. Au Québec, il ne peut y avoir deux catégories de travailleurs. Ce que le gouvernement libéral a fait, c’est de copier une loi ontarienne qui brime les droits des travailleurs et qui, on le sait, ne fonctionne pas. Le Code du travail doit s’appliquer à tous et à toutes, quelle que soit l’entreprise dans laquelle ils œuvrent. Alors que les travailleurs agricoles auraient pu aspirer à des conditions de travail plus justes, voilà que le gouvernement les ramène à une ère révolue », a ajouté la directrice des TUAC Québec et vice-présidente de la FTQ, Anouk Collet.

« Pour la FTQ, la syndicalisation de ce groupe de travailleurs demeure la seule façon de faire respecter leurs droits. D’autant plus que dans le cas des travailleurs migrants, ces derniers doivent constamment subir la menace de l’employeur de pressions pouvant aller jusqu’à l’expulsion. Nous ne sommes plus au temps de la Rhodésie et des champs de coton. Nous rappelons au gouvernement libéral que l’apartheid est chose du passé. Au cas où certains l’auraient oublié, nous sommes en 2014 », a conclu le président de la FTQ, Daniel Boyer.

La FTQ et les TUAC n’ont pas l’intention d’abandonner et vont étudier toutes mesures légales permettant de donner à ces travailleurs et travailleuses les mêmes droits que tous.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.

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