2004.04.13

2004.04.13

Que pouvons-nous faire ?

Dans le cadre de la campagne contre les ateliers de misère, la FTQ a décidé de privilégier le volet des vêtements de travail. Les syndicats locaux et nationaux sont en bonne position pour intervenir et faire pression sur les employeurs afin qu’ils achètent les vêtements fournis aux employés dans des ateliers syndiqués ou dans des ateliers qui respectent les droits des travailleurs et des travailleuses et offrent des conditions qui respectent les normes internationales du travail.

Nous sommes biens conscients que ce n’est pas un dossier facile puisque nous sommes sur le terrain de la mondialisation. Cependant, en y allant par étapes, en posant chacun de notre côté des gestes concrets, nous pouvons changer des choses.

Les premières étapes à franchir
À l’endos de cette brochure, vous trouverez plus de détails sur le plan d’action de la FTQ auquel nous vous invitons à participer. Les grandes lignes sont les suivantes :

  • Enquête dans les milieux de travail sur la provenance des vêtements de travail ;
  • À partir de l’enquête, rencontre avec l’employeur pour discuter de sa politique d’achat ;
  • Négociation avec l’employeur afin qu’il s’engage à se doter d’une politique d’achat de vêtements propres.

Agir chez nous… mais aussi ailleurs
Les marchés québécois et canadiens du vêtement et du textile sont inondés de produits étrangers. Il n’est pas réaliste de penser qu’il sera possible de mettre un terme ou même de freiner cette tendance. Mais nous ne devons pas non plus fermer les yeux et penser qu’il n’y a rien à faire.

Les multinationales n’ont qu’un seul et unique objectif : faire produire au moindre coût, quelles que soient les conséquences sur les hommes et les femmes qui travaillent. Au Nord, nous vivons la désyndicalisation, la baisse des conditions de travail et même de certains acquis sociaux. Au Sud, les travailleurs et les travailleuses n’ont d’autre choix que d’accepter des conditions misérables pour survivre. En bout de ligne, nous sommes tous perdants !

Partout à travers le monde, syndicats, groupes communautaires, religieux et étudiants se mobilisent contre l’exploitation des travailleurs et des travailleuses qui peinent dans des usines de fabrication de vêtements, qui voient leurs droits les plus fondamentaux bafoués à cœur de jour. La FTQ participe à cette campagne et est membre de la Coalition québécoise contre les ateliers de misère.

Boycotter une entreprise qui fabrique ses produits dans un atelier de misère n’est pas nécessairement la solution. Pour les travailleurs des ateliers de misère, il vaut tout de même mieux avoir un mauvais emploi que pas d’emploi du tout!

Il faut plutôt faire pression sur les directions d’entreprise pour qu’elles s’assurent que les droits des travailleurs sont respectés, tant par elle-même que par ses sous-traitants. L’entreprise peut prouver qu’elle respecte les normes de base, le droit d’association et de négociation collective en obtenant une certification par un organisme de vérification indépendant. Cette certification peut devenir une condition nécessaire à la prolongation des relations d’affaires.

Nous pouvons aussi exiger que nos gouvernements adoptent des politiques qui forcent les entreprises à respecter les droits fondamentaux du travail peu importe où sont fabriqués leurs produits. Les pouvoirs publics doivent renforcer les normes nationales et internationales du travail, surveiller leur application et garantir l’accès à la syndicalisation.

L’étiquette ne dit pas tout
L’étiquette sur une chemise ou un sarrau peut indiquer que le vêtement a été fabriqué au Canada alors que ce n’est pas tout à fait exact. En effet, il suffit qu’une seule opération ait été effectuée ici pour qu’une telle étiquette soit apposée sur le vêtement : par exemple, l’inscription ou l’impression du nom de l’entreprise.

Une coalition canadienne, ETAG (Ethical Trading Action Group), mène une campagne pour que le gouvernement fédéral modifie le Règlement sur l’étiquetage et l’annonce des textiles afin d’obliger les détaillants et fabricants à indiquer, sur l’étiquette des vêtements vendus au Canada, le nom et l’adresse des ateliers de fabrication. Ceci permettrait de vérifier plus facilement si le vêtement a été fabriqué dans un atelier de misère.

Une première clause au Québec?
La section locale 8516 du Syndicat des Métallos (FTQ), chez le fabricant de prélart et de tuiles Armstrong, a réussi à négocier dans sa nouvelle convention collective la clause suivante : « Tous les habits distribués par l’employeur seront, lorsque cela est possible, de confection syndicale et porteront une étiquette syndicale reconnue. »

À notre connaissance, c’est la première du genre. Peut-être y en a-t-il d’autres ? À vous de nous informer. Il nous fera plaisir de répandre la bonne nouvelle.

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