2003.05.07

2003.05.07

POUR UNE VISION SYNDICALE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DE MONTRÉAL

Allocution de M. Henri Massé, président
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

Le 7 mai 2003

Chers amis,

C’est un honneur pour moi de prendre la parole devant vous aujourd’hui. Les Chambres de commerce sont toujours des lieux d’échange intéressants. Et je suis heureux qu’on ait enfin demandé au mouvement syndical, en l’occurrence à la FTQ – la plus grande centrale syndicale québécoise – de venir présenter sa vision du développement économique de la ville de Montréal.

MONTRÉAL, UNE BELLE VILLE

Montréal est une belle ville, où il fait bon vivre. Je vous le dis tout de suite : ça me choque toujours quand on compare Montréal à Toronto, ou à des villes américaines, pour faire ressortir – encore et toujours – que nous sommes parmi les plus pauvres. La vérité, c’est que nous sommes loin d’être si pauvres.

Montréal est la deuxième ville canadienne où le prix moyen d’un appartement est le moins élevé. C’est à Toronto que les prix sont les plus élevés. De toutes les grandes métropoles d’Amérique, c’est encore Montréal qui offre le coût de la vie le plus bas. Et c’est sans compter nos nombreux attraits touristiques et culturels. Avec nos quatre universités, nous sommes la métropole universitaire canadienne. Nous devançons même Boston, sur ce plan.

Et puis, contrairement à la croyance générale, il y a moins de sans-abri à Montréal qu’à Toronto. Il est difficile de recenser les sans-abri, parce que, par définition, ils vont d’un endroit à l’autre. Ils sont sans domicile fixe, sans adresse. Mais la première fois que Statistique Canada a recensé le nombre de personnes habitant dans des abris de fortune, en mai 2001, on a compté 2 570 personnes à Toronto comparativement à 1 785 à Montréal. De ce nombre, Toronto compte 465 enfants de moins de 15 ans, Montréal en compte 85. C’est toujours trop. Juste l’idée que des enfants de moins de 15 ans peuvent vivre dans une telle misère est intolérable. Mais Montréal s’en tire quand même mieux que Toronto.

Montréal a accueilli, au fil des ans, une belle immigration. Si nous avons perdu un grand pourcentage de notre immigration à la faveur d’autres villes canadiennes, ce n’est pas parce qu’il fait moins bon vivre à Montréal. Au contraire.

Non, la vraie raison, à mon sens, du départ de nos communautés culturelles immigrantes vers d’autres villes, c’est que nous avons moins d’emplois à leur offrir.

Mais avec un taux de chômage à son plus bas niveau depuis 20 ans, le taux de rétention de notre immigration devrait croître de manière considérable dans les années à venir. Je le souhaite.

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