2002.04.12

2002.04.12

Officiers mécaniciens de marine marchande : Plus de quatre mois de grève

Le dégel et le beau temps auront peut-être restauré un semblant de rapport de force pour les 150 officiers mécaniciens, membres du Syndicat canadien des officiers de marine marchande (SCOMM-FTQ), en grève depuis le 1er décembre 2001. Le printemps revenu, plus de bateaux circulent. Il y a donc plus de travail pour le personnel des navires de marine marchande qui sillonnent le Saint-Laurent et les Grands Lacs.

Ces membres du SCOMM travaillent à bord d’une quinzaine de navires de la Canada Steamship Lines (CSL), propriété en fidéicommis du ministre fédéral des Finances, Paul Martin. La grève touche aussi trois autres compagnies maritimes : Algoma Central Marine, N.M. Patterson et P & H Shipping, cette dernière ayant récemment été acquise par la CSL.

« Aussitôt la grève déclenchée, il y avait des employés de remplacement à bord, explique Richard Vézina, président de syndicat. Et on a continué à voir des annonces d’embauche dans les journaux. » Pourtant, la grève est légale.

« Le Code fédéral du travail n’est pas aussi étanche que le Code québécois pour contrer l’embauche de «scabs», a déclaré René Roy, secrétaire général de la FTQ, en demandant au ministre Martin de faire cesser ces pratiques antisyndicales. Mais cela n’excuse pas le comportement de la Canada Steamship Lines qui est carrément odieux ! ».
Dans ce contexte, pas facile pour un si petit groupe de travailleurs, répartis dans une dizaine de ports, d’organiser des piquets de grève. « C’est une question d’honneur pour nous », dit Richard Vézina. « Nous le faisons de façon symbolique et nous profitons de l’appui de la FTQ et de l’ensemble de ses affiliés. »

La santé-sécurité au cœur du litige
Le contrat de travail est échu depuis le 30 juin 2001. Au cœur du litige, les demandes de l’employeur de mettre la hache dans les clauses de santé-sécurité. Les officiers attachent beaucoup d’importance à cette question car, selon eux, la flotte de la CSL est particulièrement âgée et cela augmente les risques d’accident. Par exemple, le dernier bateau de marine marchande construit au Canada pour naviguer sur les Grands Lacs date de 1984.

L’employeur remet aussi en question le fonctionnement du bureau d’embauche syndical et le système de promotion par ancienneté. Les parties se sont entendues sur les salaires et une convention collective de cinq ans.

Une vie
Membre fondateur du SCOMM en 1965, Richard Vézina a remis toute sa vie en question et jusqu’à l’existence même de son syndicat, en 1993 lorsqu’il en a pris la barre. « Il fallait protéger les conditions de travail des membres», explique l’officier mécanicien qui a navigué pendant plus de 25 ans, travaillé sur les chantiers maritimes et enseigné.

Il met son expérience à profit à toutes les tribunes disponibles. Il complète un troisième mandat comme président de l’Association des gradués (es) de l’Institut maritime du Québec. Récemment, il a été nommé au Forum de concertation de l’industrie maritime québécoise.

Le SCOMM représente un millier d’officiers de la marine marchande en Ontario, au Québec et dans les Maritimes ainsi que 450 mécaniciens de machinerie fixe et gens de métiers dans plusieurs édifices publics (Place Ville-Marie, Complexe Desjardins, Place des Arts, etc.) et onze hôpitaux de Montréal.

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