2005.07.21

2005.07.21

Lock-out à la Caisse d’économie Desjardins de la C.I.P à La Tuque

La Tuque, le 21 juillet 2005 – La direction de la Caisse d’économie Desjardins des employés de la C.I.P, à La Tuque en Haute Mauricie, vient de décréter un lock-out pour forcer ses 17 employées à réduire leurs conditions de travail et à accepter des conditions salariales moindres que ce qui a été versé partout ailleurs dans le Mouvement Desjardins.

La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2003. Il y a eu quatre séances de négociation et sept rencontres avec le conciliateur désigné par le ministère du Travail, M. Éric Girard. La direction de la caisse a dit aux salariées que le contenu de la négociation relevait du conseiller en relations de travail de la vice-présidence régionale Mauricie et Centre-du-Québec du Mouvement Desjardins.

Le négociateur patronal, M. Jean-Guy Provencher, a indiqué lors d’une rencontre de conciliation que son mandat pour ce renouvellement de convention était le Guide des conditions de travail des employés non syndiqués. Il s’entête à offrir des conditions salariales moindres que celles obtenues par l’ensemble des employées syndiquées Desjardins.

« Nous sommes persuadées qu’il ne peut s’agir que de la position du seul négociateur patronal », a déclaré Mme Chantal Gagnon, présidente du syndicat affilié au Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau, section locale 575 (SEPB-FTQ). « Il nous apparaît assez incroyable, en effet, que des directives de ce type soient données par la Fédération des caisses. Nous ne comprenons vraiment pas pourquoi le négociateur patronal estime que, nous, à La Tuque, méritons moins que les employées des caisses ailleurs au Québec. Nous sommes déterminées à obtenir justice ».

Le jour même où le lock-out a été décrété, lundi le 18 juillet, le négociateur patronal, M. Provencher, a fait parvenir à chacune des salariées une lettre disant qu’il suspendait toutes les protections d’assurance maladie et d’assurance vie, ainsi que la participation au régime de retraite. C’est le deuxième conflit de travail dans les caisses Desjardins de La Tuque. Le premier, à la Caisse populaire, avait duré huit mois et M. Provencher était aussi le négociateur patronal.

Les lock-outées peuvent compter sur l’appui du président du syndicat de la papetière Smurfit-Stone, section locale du SCEP-FTQ, M. Denis Lapointe, qui est également président du Conseil du travail FTQ de La Tuque.

Le SEPB-575 (FTQ) regroupe près de 4 000 membres du personnel du Mouvement Desjardins.

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