2006.02.08

2006.02.08

Les services de garde encore malmenés

Le scénario nous est maintenant familier. 15 décembre 2005 : le gouvernement Charest adopte sous le bâillon son projet de loi 124. Malgré les efforts soutenus pour appuyer et consolider notre réseau des services de garde, le projet de loi banalise leur caractère éducatif et fait fi de l’intention initiale du législateur de développer un réseau public de garderies sans but lucratif.

Jugeant que le projet de loi contrevient à la qualité des services et ouvre grand la porte à des organismes à but lucratif dans les services de garde en milieu familial, la FTQ a réclamé son retrait pur et simple lors de la commission parlementaire de novembre.

La FTQ solidaire

L’automne dernier, la FTQ a appuyé la mobilisation contre ce projet de loi en participant à des actions d’envergure organisées par une coalition qui a travaillé de très près avec l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE). Le but : faire reculer la ministre de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine, madame Théberge, et son gouvernement.

Outre sa contribution financière, la FTQ a ainsi participé à la campagne de signatures d’une pétition pour préserver le réseau et le consolider, à la commission parlementaire, au grand rassemblement de solidarité du 27 novembre, etc.

Lors du grand rassemblement, Hélène Simard, vice-présidente FTQ, a pu rappeler l’importance de la mobilisation pour sauvegarder le réseau, le protéger de toute érosion – y compris le danger de la commercialisation – et a insisté sur l’importance de trouver des solutions viables pour les parents aux prises avec des horaires atypiques.

Une nouvelle bibitte dans le décor : les bureaux coordonnateurs

La nouvelle loi impose entre autres la création de 130 bureaux coordonnateurs. Ceux-ci seront responsables, dès le 1er avril, des 14 000 services de garde en milieu familial, auparavant responsabilité des quelque 900 CPE dans l’ensemble du Québec. Ces bureaux pourront être gérés par n’importe quel type d’entreprise, désignée par la ministre.

L’introduction de ces nouvelles mégastructures nous fait craindre pour la qualité des services offerts et les emplois, vu les ressources plus limitées. Ces bureaux n’ont aucunement l’obligation d’inclure les parents à leur conseil d’administration et encore moins de s’adjoindre un comité de parents.

La ministre fonce !
En décembre dernier, la ministre Théberge a nommé un comité de travail pour délimiter les territoires et le nombre de bureaux coordonnateurs. À cet effet, une «consultation» est prévue dans les prochaines semaines auprès des instances régionales des CPE et des partenaires (agences régionales de la santé et services sociaux et les CRÉ). Le rapport du comité est attendu pour le mois de mars, après quoi le gouvernement prendra ses décisions sur la mise en place de ces bureaux.

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