2010.03.27

2010.03.27

« Les libéraux sont prêts à laisser le gouvernement colombien surveiller et enquêter sur ses propres violations des droits de l’homme, y compris l’assassinat de syndicalistes » – Michel Arsenault, président de la FTQ

Montréal, samedi 27 mars 2010 – Profitant des journées de réflexion des libéraux fédéraux à Montréal cette fin de semaine, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) dénonce le virage à 180 degrés des libéraux de Michael Ignatieff qui appuieraient le gouvernement Harper dans une procédure accélérée d’adoption d’un accord de libre-échange avec la Colombie qui mettrait de côté une évaluation préalable et indépendante des impacts de cet accord sur les droits de la personne.

« Notre position est tout sauf théorique quand on sait que pour la seule année 2009, quelque 45 syndicalistes ont été assassinés en toute impunité sur le territoire colombien. Et c’est sans compter sur l’escalade de la violence envers les communautés autochtones et afro-colombiennes, y compris des meurtres et l’expropriation des terres communales. Nous invitons donc les libéraux à méditer sur ces faits durant leurs journées de réflexion et à revoir leur position », a déclaré le président de la FTQ, Michel Arsenault.

À la Chambre des communes jeudi, le critique libéral du commerce Scott Brison a proposé une modification au projet de l’accord de libre-échange Canada-Colombie afin d’inclure des évaluations annuelles des droits de la personne que chaque gouvernement ferait après la ratification de l’accord. Scott Brison aurait élaboré cette idée au cours d’une rencontre privée avec le président de la Colombie Alvaro Uribe au Forum économique mondial à Davos en janvier dernier. La proposition a été appuyée par le libéral Bob Rae et a été acceptée par le ministre du Commerce Peter Van Loan.

La proposition libérale est une volte-face par rapport à l’engagement précédent pris en juin 2008 par le Comité permanent (multipartite) des affaires étrangères et du commerce international de la Chambre des communes selon lequel l’accord de libre-échange ne doit pas être ratifié avant qu’une évaluation indépendante de l’impact de l’accord sur les droits de la personne ait d’abord été exécutée.

« On ne peut à la fois dénoncer la torture en Afghanistan et cautionner la violence et les assassinats en Colombie. La défense des droits de la personne ne peut se faire à la carte, à géographie variable », a conclu le président de la FTQ.

La FTQ est la plus grande centrale syndicale québécoise avec plus de un demi-million de membres.

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Source : FTQ
Renseignements : Denise Gagnon, 514 598-8985
Jean Laverdière, 514 893-7809

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