Les grandes dates
19e siècle : Les premiers pas | |
1818 : | Premier syndicat connu au Québec, la Société amicale des charpentiers et menuisiers de Montréal. |
1834 : | Premier regroupement régional, l’Union des syndicats de métiers de Montréal. |
1860 : | Premier syndicat nord-américain (” union internationale”) à s’implanter au Québec, l’Union internationale des mouleurs de fonte, qui recueille l’adhésion d’un groupe de travailleurs qualifiés des fonderies de Montréal. Suivent les unions internationales des cigariers (1865), puis des cordonniers et des typographes (1867). |
1870 : | Fondation de l’Union typographique Jacques-Cartier, section locale 145 de l’Union internationale des typographes, qui regroupe les typos francophones de Montréal. Il s’agit du plus ancien syndicat toujours actif au Québec (et à la FTQ), connu aujourd’hui sous le nom de section locale 145 du Syndicat des communications, de l’énergie et du papier (SCEP-FTQ). |
1872 : | Suite à la grève des typographes de Toronto, la ” Loi des unions ouvrières “, votée par le Parlement fédéral, retire du Code criminel l’interdit sur les syndicats.
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1882: | Implantation au Québec d’une centrale syndicale d’origine américaine, les Chevaliers du travail (1882-1902). |
Les ancêtres de la FTQ | |
1886 : | Fondation du Conseil des métiers et du travail de Montréal (CMTM) aujourd’hui le Conseil régional FTQ du Montréal métropolitain. Le Conseil est fondé à l’initiative des Chevaliers du travail et des syndicats nord-américains de métiers. Son premier président est le machiniste Louis Guyon. |
1886: | Fondation de la première centrale syndicale canadienne durable, le Congrès des métiers et du travail du Canada (CMTC) aujourd’hui le Congrès du travail du Canada (CTC), la grande centrale canadienne avec laquelle la FTQ est associée. |
1886: | Fondation de la centrale américaine, l’American Federation of Labor (AFL). |
1888 : | Fondation du Conseil des métiers et du travail de Québec et de celui de Hull-Ottawa. |
1888 : | Élection à Montréal du premier député ouvrier au Parlement fédéral, le typographe Alphonse-Télesphore Lépine, ex-secrétaire du CMTM.
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1889 : | Fondation du Comité exécutif provincial du Québec du Congrès des métiers et du travail du Canada (CMTC), un des ancêtres directs de la FTQ. Ce Comité a pour mandat de représenter les syndiqués auprès du gouvernement du Québec. |
1899 : | Fondation du Parti ouvrier par des militants du Conseil des métiers et du travail de Montréal et des ” unions internationales “. |
1906 : | Le Parti ouvrier envoie au Parlement fédéral son premier député, un plombier de métier, Alphonse Verville, alors président du CMTC, qui est élu dans Maisonneuve à Montréal. |
Fondation du journal Le Monde ouvrier | |
1916 : | Fondation du journal Le Monde ouvrier, organe du CMTM et des ” unions internationales ” à Montréal et au Québec. Son directeur fondateur est le typographe d’origine belge Gustave Francq, ex-président du CMTM, qui sera la figure dominante du syndicalisme au Québec durant la première moitié du 20e siècle. Le Monde ouvrier est aujourd’hui l’organe officiel de la FTQ. |
1921 : | Fondation de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC), qui se déconfessionnalisera en 1960 pour devenir la Confédération des syndicats nationaux (CSN). |
1935 : | Fondation aux États-Unis, au sein de l’AFL, du Committee of Industrial Organizations, promoteur du syndicalisme industriel, qui deviendra en 1938 une nouvelle centrale, le Congress of Industrial Organizations (CIO). |
Fondation de la FPTQ La FPTQ est fondée à Trois-Rivières en 1937. Elle représente alors les sections locales d’unions nord-américaines de métiers et des syndicats industriels. Ses priorités : le recrutement et la journée de travail de huit heures. | |
1937 : | Fondation de la Fédération provinciale du travail du Québec (FPTQ), qui prend la relève du Comité exécutif provincial du Québec du CMTC. Son premier président est Raoul Trépanier, de l’Union des employés de tramway. Son premier secrétaire est Gustave Francq, de l’Union des typographes. |
1937 : | Grève de 5 000 midinettes de Montréal, membres de l’Union internationale des ouvriers du vêtement pour dames (UIOVD, aujourd’hui le SVTI-FTQ). |
1940 : | Fondation du Congrès canadien du travail (CCT), l’équivalent canadien du CIO, et fondation de son Conseil du travail de Montréal.
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1946 : | Fondation de la Corporation des instituteurs et institutrices catholiques (CIC), aujourd’hui la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). |
1949 : | Fondation de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), la grande centrale mondiale à laquelle appartiennent la FTQ et le CTC. Entre 1939 et 1945, des milliers de femmes entrent dans les usines, les bureaux et les commerces. Après la guerre, plusieurs d’entre elles seront retournées à leur cuisine. |
Fondation de la FUIQ La FUIQ compte environ 30 000 membres au moment de sa création, en 1952. Elle prône le syndicalisme industriel, la défense du nationalisme canadien et l’accroissement du rôle de l’État. Pendant sa courte existence, elle sera à l’avant-plan de la résistance contre le régime Duplessis. | |
1952 : | Fondation de la Fédération des unions industrielles du Québec (FUIQ), rattachée au Congrès canadien du travail et au CIO. Son président est Romuald Lamoureux du Syndicat des Métallos. |
1955 : | Mouvement de réunification des forces syndicales avec la fondation de l’AFL-CIO, nouvelle centrale américaine née de la fusion de l’AFL et du CIO. |
1956 : | Fondation de la nouvelle centrale canadienne, le Congrès du travail du Canada (CTC), né de la fusion du CMTC et du CCT. |
Fondation de la FTQ | |
1957 : | Fondation de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), née de la fusion de la FPTQ et de la FUIQ. Son premier président est Roger Provost des Ouvriers unis du textile d’Amérique (OUTA). Son premier secrétaire est Roméo Mathieu du Syndicat des salaisons. |
1957 : | Grève des mineurs Murdochville, membres du Syndicat des Métallos (FTQ). Cette grève dure sept mois et reste un symbole de la lutte du mouvement ouvrier contre le régime du premier ministre Maurice Duplessis. |
1960 : | Le congrès de la FTQ appuie la création du Nouveau Parti Démocratique (NPD), nouveau parti social-démocrate fédéral fondé avec le soutien du mouvement syndical. |
1964 : | Louis Laberge, du Syndicat des Machinistes, est élu président de la FTQ. |
1969 : | Fernand Daoust, du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), est élu secrétaire général de la FTQ. |
1971 : | Grève de 7 mois au quotidien La Presse, menée par les syndicats des métiers de l’imprimerie affiliés à la FTQ . |
1972 : | Grève du Front commun CEQ-CSN-FTQ dans le secteur public et parapublic québécois et emprisonnement des présidents des trois centrales, Yvon Charbonneau, Marcel Pepin et Louis Laberge. Grèves de solidarité (mai 1972).
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FTQ-CTC : un statut d’autonomie | |
1974 : | Lors du congrès du CTC, la FTQ acquiert un statut spécial d’autonomie au sein de la centrale canadienne. |
1974-75 : | Grève de 20 mois des Travailleurs de l’automobile et de l’aérospatiale (FTQ) chez le fabricant de moteurs d’avion United Aircraft (aujourd’hui Pratt et Whitney) à Longueuil. Pour la première fois de son histoire, la FTQ appelle à une grève générale de solidarité de 24 heures, le 21 mai 1975. |
1976 : | Première grève générale de 24 heures au Canada, à l’appel du CTC, pour dénoncer la loi de contrôle des salaires (14 octobre). |
1976 : | Pour la première fois, la FTQ appuie un parti aux élections québécoises, le Parti québécois, qui est élu (15 novembre). |
1980 : | La FTQ fait campagne pour le OUI lors du référendum sur la souveraineté-association. |
Le Fonds de solidarité (FTQ) | |
1983 : | La FTQ réalise une première dans le mouvement syndical en mettant sur pied le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec (FTQ), un fonds d’investissement pour créer et maintenir des emplois dans des entreprises québécoises. |
1985 : | Le congrès féminise le nom de la FTQ qui devient la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). |
1991: | Fernand Daoust est élu président de la FTQ, Clément Godbout, des Métallos, est élu secrétaire général. |
FTQ-CTC : souveraineté-association | |
1993 : | La FTQ négocie avec le CTC un statut de ” souveraineté-association ” qui lui donne toute liberté d’action au Québec, tout en maintenant ses liens de solidarité avec la centrale canadienne. |
1993 : | Lors des élections fédérales, la FTQ retire son appui au NPD et appuie le Bloc québécois. |
1993 : | Clément Godbout est élu président de la FTQ, Henri Massé du SCFP est élu secrétaire général. |
1994 : | Le président de la FTQ siège désormais au conseil exécutif de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) |
1998 : | Henri Massé est élu président de la FTQ, René Roy du SCEP est élu secrétaire général. |
2000 : | La FTQ participe activement à la Marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence. |
2001 : | La FTQ participe à l’organisation du Sommet des peuples des Amériques et à la grande manifestation contre le projet de Zone de libre-échange des Amériques. |
2002 : | Louis Laberge meurt le 19 juillet. |
2003 : | La FTQ participe aux journées d’action de décembre contre le gouvernement libéral qui a charcuté l’article 45 du Code du travail. |
2004 : | Pour la première fois, la Marche du 1er mai réunit 100 000 personnes à Motnréal pour exiger le respect du droit au travail et à la syndicalisation. |
2006 : | La FTQ est présente lors du congrès de fondation de la Confédération syndicale internationale tenue à Vienne en novembre. |
2007 : | La FTQ appuie le Parti québécois aux élections de mars. |
2007 : | Au 28e congrès, Henri Massé quitte la présidence de la FTQ. Michel Arsenault est élu président et René Roy est élu secrétaire général. |