2012.05.18

2012.05.18

Les dirigeants de la FTQ à Sherbrooke

« Il faut stopper la ronde des lois spéciales et réaffirmer nos valeurs »
– Michel Arsenault et Daniel Boyer, président et secrétaire général de la FTQ

Sherbrooke, 18 mai 2012 – Michel Arsenault et Daniel Boyer, respectivement président et secrétaire général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) sont de passage à Sherbrooke afin de rencontrer des travailleurs et des travailleuses de la région.

« Alors que la mobilisation étudiante a été particulièrement animée à Sherbrooke, et que plusieurs ont fait leurs premiers pas dans le militantisme, ils connaissent aujourd’hui la médecine de cheval d’un gouvernement qui ne s’est jamais gêné pour adopter sous bâillon une série de lois, pour décréter à l’aide d’une loi spéciale les conditions de travail de ses propres employés — alors qu’il n’avait pas négocié de bonne foi — et qui jusqu’à tout récemment, a refusé de s’asseoir avec les leaders étudiants afin de trouver une issue.

« Quand je vois des injonctions accordées à une poignée de personnes qui veulent traverser une ligne de piquetage, cela m’inquiète. Le temps n’est pas loin, où, dans les milieux de travail, on prétendra que les opposants à une grève votée démocratiquement par une majorité ont le droit de travailler. On est en train d’enlever tout leur sens aux droits d’association, de négociation et de grève. Avec la loi 33 dans la construction, on est même allé jusqu’à interdire aux syndicats et aux employeurs de se parler. Il faut stopper la ronde des lois spéciales et réaffirmer les valeurs qui ont fait du Québec une société de droit, juste et démocratique. »

C’est ainsi que d’entrée de jeu, Michel Arsenault a débuté son message, suivi de Daniel Boyer qui s’en est pris au gouvernement Harper, qui n’a pas hésité lui aussi à recourir à une loi spéciale pour bloquer la libre négociation, comme il l’a fait à Air Canada et chez les postiers, et qui s’apprête à adopter lui aussi sous bâillon le projet de loi C-38, qui met à mal les droits démocratiques.

« Ça n’a plus d’allure!, a-t-il dit. Avec C-38, le gouvernement enlève même aux chômeurs et aux chômeuses le seul moyen qu’ils avaient de se défendre en en appelant devant les tribunaux administratifs des décisions qu’ils jugeaient injustes. Et du même coup, il veut les obliger à accepter des emplois moins qualifiés et moins rémunérés. Et tout ça, dans une situation où les dossiers s’empilent sur les bureaux de Service Canada, faute de ressources, et où des retards indus s’accumulent, privant les sans-emploi de leurs prestations, souvent pendant plusieurs mois. C’est inadmissible. »

Les dirigeants de la FTQ ont aussi fait valoir le message qu’ils véhiculent de région en région : il va falloir se serrer les coudes si on veut conserver nos régimes publics de santé et d’éducation, si on veut que les générations actuelles et futures jouissent d’une retraite à l’abri des soucis et si on souhaite que le développement des ressources naturelles profite à l’ensemble des Québécois et des Québécoises, sur tout le territoire. La FTQ presse également la ministre du Travail Lise Thériault de refaire ses devoirs relativement à la modernisation du régime de santé et de sécurité du travail.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente plus de 600 000 membres.

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