2011.09.21

2011.09.21

Le coût du Bureau de la sécurité privée doit être assumé par les agences

« Devoir payer pour travailler quand on gagne 21 000 $, c’est indécent! »
– Daniel Boyer, secrétaire général de la FTQ,
– Daniel Roy, directeur québécois du Syndicat des Métallos

Québec, le 21 septembre 2011 – La FTQ et le Syndicat des Métallos estiment que les agences de sécurité privée devraient assumer le coût du fonctionnement du Bureau de la sécurité privée. Pour l’heure, le financement du nouvel organisme institué par la Loi sur la sécurité privée en 2010 repose essentiellement sur les épaules des travailleurs et des travailleuses.

« C’est indécent de demander aux travailleurs plutôt qu’aux agences de payer le fonctionnement du Bureau de la sécurité privée à même le prix du permis. Personne ne devrait avoir à payer pour travailler, encore moins quand le salaire moyen est de 21 000 $! », déclare le secrétaire général de la FTQ, Daniel Boyer.

Alors que les agents payaient auparavant 37 $ par année pour leur permis, ce montant est passé à 143 $ en 2010 pour la première année et 82 $ les deux années suivantes, plus taxes. Avec le projet de loi, cette somme est légèrement diminuée, soit 140 $ la première année et 67 $ les quatre années suivantes, non taxable. « On voit que nos pressions ont eu de l’effet. Mais c’est encore trop élevé, d’autant plus que les agences paient trois fois rien », ajoute le directeur du Syndicat des Métallos et vice-président de la FTQ, Daniel Roy, qui présente la position des Métallos et de la FTQ en commission parlementaire à 15 h aujourd’hui, en compagnie de la conseillère de la FTQ Johanne Deschamps.

Les deux organisations syndicales estiment par ailleurs démesurée la nouvelle exigence voulant que chaque agent doive se soumettre à une vérification supplémentaire au Système automatisé de renseignements criminels (SARC) chaque année, et ce à leurs frais, alors que la SQ procède déjà à une vérification des antécédents judiciaires. « Nous n’avons pas de problème à ce que cela soit exigé pour certains contrats sensibles, comme la surveillance d’un quartier général de la police, d’un port, d’un aéroport, d’un ministère, etc. Mais c’est franchement exagéré pour un centre d’achats ou encore une université », illustre M. Roy, demandant qu’une telle vérification soit optionnelle en fonction des contrats et que les coûts en soient défrayés par l’employeur.

La FTQ et les Métallos profitent par ailleurs de la commission parlementaire pour réitérer leur demande de voir les agents de sécurité patrouiller deux par deux sur les sites désaffectés ou isolés. L’an dernier, un collègue, Rolland Hardy, est décédé, après avoir été sauvagement battu, alors qu’il patrouillait dans une mine désaffectée. Voilà longtemps que les syndicats demandent à la CSST de revoir les règles pour que les agences prévoient des patrouilles en duo dans de telles circonstances, sans succès. « J’ose espérer qu’il ne faudra pas attendre un nouveau décès pour que ça change », concluent les leaders syndicaux.

La section locale 8922 du Syndicat des Métallos représente 12 000 agents de sécurité. La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente plus de 600 000 membres.

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