2005.02.14

2005.02.14

La FTQ, le CIAFT et la FFQ réclament d’Ottawa une loi proactive sur l’équité salariale pour les travailleuses sous compétence fédérale

Montréal, le 14 février 2005 – C’est avec enthousiasme que la La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT) et la Fédération des femmes du Québec (FFQ) se joignent à la campagne L’équité salariale… au cœur de l’égalité du Réseau pour l’équité salariale, une coalition pan-canadienne réunissant des groupes de défense des droits des femmes, des organisations syndicales et autres organismes canadiens pro-égalité. Cette campagne vise l’adoption d’une loi proactive fédérale sur l’équité salariale, inspirée des recommandations du rapport « L’équité salariale : une nouvelle approche à un droit fondamental ».

Le Canada tire de l’arrière

En ratifiant la Convention de l’Organisation internationale du travail sur l’égalité de rémunération en 1972, le gouvernement devenait garant du respect de l’égalité à l’endroit des femmes. Après toutes ces années, tant les conclusions du rapport – rédigé après de nombreuses consultations – que les analyses des commissions des droits de la personne en viennent aux mêmes constats : seule une loi proactive sur l’équité salariale peut obliger les employeurs à éliminer la discrimination salariale faite aux travailleuses. L’Ontario et le Québec se sont déjà dotées d’une telle loi pour les secteurs public et privé. D’autres provinces ont également avancé du côté du secteur public. Ottawa a été plus que généreux envers les employeurs en leur laissant au-delà de 27 ans pour se conformer aux dispositions actuelles de la Loi canadienne sur les droits de la personne en matière d’équité salariale.

Une injustice historique

Entre-temps, les catégories d’emploi où les femmes prédominent continuent d’être sous-évaluées et les femmes au Canada gagnent encore en moyenne 71 % de ce que gagnent les hommes. Les dispositions actuelles imposent toujours le fardeau de la preuve aux plaignantes. Ce système de plaintes, par sa lourdeur, sa longueur et les coûts qu’il suppose, ne convient tout simplement plus et est loin d’être à la portée des travailleuses, à plus forte raison, des travailleuses non syndiquées. Rappelons-nous les sagas juridiques vécues par les fonctionnaires fédérales et les téléphonistes de Bell (membres de syndicats affiliés à la FTQ).

Plus de neuf mois après le dépôt du rapport du Groupe de travail sur l’équité salariale qu’il avait lui-même mis sur pied, le gouvernement fédéral se traîne toujours les pieds et ce, en dépit du fait qu’il a fait l’objet de réprimandes de la part des Nations Unies pour avoir manqué à son devoir à l’endroit des femmes. Il est plus que temps qu’il rectifie le tir et qu’il passe à l’action pour donner suite aux recommandations de ce rapport et rendre justice aux travailleuses sous compétence fédérale (on pense aux secteurs comme les banques, le transport aérien, ferroviaire, routier et maritime, les services postaux, les télécommunications et la fonction publique fédérale) dont un très grand nombre se retrouvent au Québec. Pour contrer la discrimination salariale qui leur est faite, la FTQ, le CIAFT et la FFQ croient qu’une législation proactive sur l’équité salariale, applicable tant au secteur privé qu’au secteur public, constitue la garantie que ces travailleuses obtiendront enfin la juste reconnaissance de la valeur du travail qu’elles accomplissent.

L’équité salariale est une question d’égalité pour les femmes!

Source

  • FTQ, CIAFT, FFQ
  • https://ftq.qc.ca

Renseignements

  • Louis Cauchy
  • lcauchy@ftq.qc.ca

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