2011.08.18

2011.08.18

La FTQ aux audiences publiques sur la planification de l’immigration au Québec

Québec, le 18 août 2011 – La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) demande au gouvernement du Québec de renforcer l’intégration des immigrants en leur offrant davantage de ressources. Participant aux audiences publiques sur la planification de l’immigration au Québec pour la période 2012-2015, le président de la FTQ, Michel Arsenault, a réitéré

l’importance de soutenir les immigrants dans leur apprentissage de la langue française.
« Il faut faire plus pour surmonter le déficit d’intégration au français dans la région de Montréal. Des mesures incitatives comme l’offre de cours de français durant les heures de travail serait un pas dans la bonne direction », estime M. Arsenault.

À ce titre, la FTQ ne peut que déplorer l’abolition des Centres d’orientation et de formation des immigrants (COFI) en 2000. Ces centres offraient un soutien aux immigrants et agissaient à titre de guichet unique pour la formation et la francisation. L’idée mérite d’être relancée.

Appliquer sa propre loi en matière d’embauche

La Loi sur l’accès à l’égalité en emploi a pour objectif de faire du gouvernement du Québec un leader en matière d’embauche des minorités visibles. Aujourd’hui, force est de constater que cette loi n’apporte pas les résultats escomptés, en raison, notamment, du principe d’attrition appliqué par le gouvernement.

La FTQ suggère d’élargir la portée de la loi en obligeant toutes les entreprises qui transigent avec le gouvernement à respecter les critères en matière d’embauche. « Il faut qu’il y ait davantage d’entreprises qui adoptent des programmes d’intégration. Il faut aussi donner des dents à cette loi pour s’assurer d’appliquer notre propre politique dans les ministères et dans le monde municipal », explique Monique Côté, présidente du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP section locale 429), et vice-présidente de la FTQ.

« La Loi sur l’accès à l’égalité en emploi doit de plus aider à combattre les préjugés. L’opinion publique concernant l’immigration est fragile et il faut que le gouvernement fasse la promotion de l’apport positif des nouveaux arrivants », ajoute madame Côté.

Soutenir les immigrants dès leur arrivée

La FTQ est sensible aux problématiques vécues par les nouveaux arrivants et suggère de simplifier les structures de la « Reconnaissance des acquis et des compétences » (RAC) et de s’assurer de l’accessibilité de celle-ci. De nouvelles ententes, comme celle entre le Québec et la France concernant la reconnaissance des qualifications professionnelles, doivent être négociées.

L’absence de reconnaissance des compétences des immigrants accentue la pénurie de main-d’œuvre spécialisée et incite ces derniers à recourir à des agences de placement qui offrent souvent des conditions de travail déplorables.

« Que ce soit en reconnaissant leurs acquis en aval ou en amont, il faut offrir des conditions gagnantes aux immigrants. Les agences de placement doivent être mieux règlementées afin d’éviter les dérapages. Un soutien constant, dès les premières années d’immigration, est un gage de réussite », conclut Michel Arsenault.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente plus de 600 000 membres.

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