2004.10.06

2004.10.06

La FTQ à l’OIT : Protéger la main-d’œuvre migrante

Dans le monde entier, des millions de personnes quittent leur pays d’origine pour aller travailler à l’étranger. Les migrations internationales de main-d’œuvre constituent un des phénomènes marquants de la mondialisation et ont un impact important sur l’économie mondiale.

Faire appel à des travailleuses et travailleurs migrants est devenu de plus en plus courant. Dans de nombreux pays, on embauche du personnel étranger non seulement pour occuper des emplois qualifiés, comme dans le secteur des technologies de l’information, mais aussi et surtout pour travailler à des postes de faible qualification et mal rémunérés dans l’agriculture, les services de nettoyage et d’entretien, la construction, les emplois domestiques, les soins de santé ou encore l’industrie du sexe. En d’autres termes, les travailleuses et travailleurs migrants sont souvent contraints de prendre les emplois «trois-D»: désagréables, dangereux et difficiles.
Il nous faut donc des politiques internationales pour réglementer et gérer les flux migratoires de telle façon qu’ils favorisent le développement des pays d’origine et des pays d’accueil et qu’ils contribuent à la prospérité des travailleurs migrants eux-mêmes.

La conférence de juin 2004
C’est là qu’entrent en jeu les travaux de la Conférence internationale du travail qui ont porté, en juin dernier, sur les questions suivantes: la mise en valeur des ressources humaines; les conditions de travail dans le secteur de la pêche; les travailleurs et travailleuses migrants.
La discussion générale sur la migration, bien que difficile, constitue un succès majeur pour les représentants syndicaux à la conférence. Cette discussion a en effet abouti à un large consensus tripartite sur un plan d’action pour assurer un juste traitement de la main-d’œuvre migrante dans l’économie mondiale. De plus, l’Organisation internationale du travail (OIT) devra développer un cadre multilatéral de gestion fondé sur les droits de la main-d’œuvre migrante.

On peut se réjouir du nouveau plan d’action sur les migrations adopté à cette conférence annuelle tripartite de l’OIT. Toutefois, les syndicats s’inquiètent du fait que trop peu de pays ont ratifié les conventions pour protéger les travailleurs migrants.

Saviez-vous que ?
Créée en 1919, l’OIT met au point des conventions et des recommandations qui définissent les normes minimales à respecter dans les domaines de son ressort : liberté syndicale, droit d’organisation et de négociation collective, abolition du travail forcé, égalité des chances et de traitement.

Pour fonctionner, l’OIT dispose de trois institutions principales qui intègrent le principe de base de l’Organisation, le tripartisme (gouvernements, employeurs, travailleurs). Il s’agit de la Conférence internationale du travail, du Conseil d’administration et du Bureau international du travail.
À chaque année, au mois de juin, les États membres de l’Organisation internationale du travail se réunissent à la Conférence internationale du travail. Chaque pays est représenté par des délégués gouvernementaux, syndicaux et patronaux qui travaillent en commission pour élaborer les normes internationales du travail adoptées ensuite en plénière. Ils adoptent aussi des résolutions pour orienter la politique générale et les activités de l’OIT, celles de promouvoir la justice sociale et les droits de la personne.
Le Canada y envoie des délégations tripartites dirigées par le ministre fédéral du Travail. En juin dernier, la conseillère syndicale Lola LeBrasseur, responsable du dossier des personnes immigrantes, y a représenté la FTQ.

On estime à 175 millions le nombre de personnes qui, en 2000, vivaient en dehors de leur pays d’origine ou de citoyenneté. Environ 86 millions d’entre elles sont des travailleuses et travailleurs migrants ou immigrés économiquement actifs, y compris les réfugiés. Les femmes représentent désormais 49 % de la population migrante au niveau mondial.

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