2002.04.16

2002.04.16

La caravane des travailleurs de GM passe en Outaouais

Gatineau, le 16 avril 2002 – « La fermeture annoncée de GM à Boisbriand dépasse largement les limites de la grande région de Montréal en ce qui concerne les pertes d’emploi et d’expertise. C’est l’industrie automobile au Québec qui serait condamnée », a déclaré le président de la FTQ, M. Henri Massé, à l’occasion d’une conférence de presse marquant le passage de la caravane des travailleurs de GM à Gatineau.

Cette usine appartient aux citoyens du Québec

« Il ne faut pas oublier que ce sont tous les citoyens du Québec qui ont payé cette usine par leurs taxes et leurs impôts à hauteur de plus de 1 milliard de dollars d’investissements de Québec et d’Ottawa dans les installations de GM à Boisbriand.

« Une entreprise qui a vendu pour 2,6 milliards de dollars de véhicules au Québec durant la seule année 2000 devrait, sinon légalement, à tout le moins moralement assumer une certaine responsabilité économique et sociale dans le milieu qui lui a permis de se développer », a ajouté le président de la FTQ, accompagné du maire de la municipalité de Gatineau, M. Yves Ducharme.

Les travailleurs gardent espoir

« L’industrie automobile est porteuse d’espoir pour le développement d’entreprises de deuxième et de troisième transformation de matières premières, comme l’aluminium ou le magnésium notamment, dont le Québec regorge. Il en va de même pour la recherche de pointe dans le secteur des technologies.

« Plus concrètement, l’annonce récente par GM qu’elle produirait la Pontiac GTO, un modèle très populaire à traction arrière, en Australie a renforcé l’espoir chez nos membres de Boisbriand. Je dis bien renforcé car ils l’ont toujours gardé cet espoir », a souligné pour sa part M. Luc Desnoyers, directeur québécois des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA-FTQ).

Un modèle d’auto qui cadre très bien avec nos installations

« Nous ne voulons évidemment pas nuire aux travailleurs australiens qui ont aussi le droit de gagner décemment leur vie, mais nous avons sensibilisé la direction de GM quant aux avantages de produire la Pontiac GTO à Boisbriand, à tout le moins pour le marché nord-américain, dans des installations déjà configurées pour l’assemblage de tractions arrière », a fait valoir M. Sylvain Demers, président de la section locale 1163 des TCA.

L’Outaouais porte d’entrée du Québec

Notre présence dans l’Outaouais et à Gatineau aujourd’hui n’est pas fortuite. L’Outaouais, c’est la porte d’entrée privilégiée du Québec et les élus de la région ont une écoute sinon un ascendant certain sur les décideurs à Ottawa.

« Nous avons toujours soutenu que la décision d’une fermeture comme celle de la GM à Boisbriand, avec ses conséquences considérables tant sur le plan économique que de l’emploi, ne peut se prendre sans consultation ou sans l’aval des plus hautes sphères du gouvernement fédéral.

« C’est pourquoi nous demandons aux élus et à nos amis de l’Outaouais de faire les représentations nécessaires auprès du gouvernement fédéral en vue de sauver l’usine de Boisbriand. En plus de conserver au Québec une juste part des emplois générés par une industrie automobile soutenue par les consommateurs (GM détient 28 % du marché québécois de l’automobile), c’est un véritable héritage que nous vous demandons de contribuer à maintenir au Québec », a insisté M. Desnoyers.

Des appuis massifs

Rappelons que la campagne des TCA-FTQ contre la fermeture de l’usine de GM à Boisbriand a suscité à ce jour plus de 700 résolutions d’appui de conseils municipaux, de MRC et d’organismes municipaux ou supra-municipaux à travers tout le Québec.

Plus de 70 000 personnes ont signé la pétition d’appui et 85 000 cartes postales ont été envoyées au premier ministre Jean Chrétien, sans compter l’appui de la majorité des associations étudiantes collégiales et universitaires. Un large consensus se dégage dans tous les secteurs d’activité contre cette fermeture.

Se serrer les coudes pour sauver un héritage de 37 ans

« GM à Boisbriand, c’est plus qu’une usine, c’est un héritage de 37 ans d’expertise, c’est quatre millions de véhicules assemblés chez nous, c’est 80 000 emplois directs et indirects depuis 1965. On ne peut se permettre de perdre ce joyau de l’industrie québécoise et la seule façon d’y parvenir c’est de se serrer les coudes partout au Québec », a conclu Henri Massé.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente plus d’un demi-million de membres.

Source

  • FTQ
  • https://ftq.qc.ca

Renseignements

  • Louis Cauchy
  • lcauchy@ftq.qc.ca

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