2004.12.06

2004.12.06

Il y a 15 ans, 14 femmes ont été abattues le 6 décembre

Nous commémorons depuis 15 ans la mort de 14 jeunes femmes tuées à l’École polytechnique de Montréal le 6 décembre et le décès de toutes les femmes qui meurent par suite de la violence des hommes. Quinze ans, c’est trop long. Les Libéraux ont promis d’aider à mettre fin à la violence faite aux femmes. Certains progrès ont été réalisés. Le nombre de femmes qui sont mortes par suite de la violence conjugale au Canada a diminué l’année dernière. Mais la mort d’une seule d’entre elles, c’est une mort de trop! Pour être en sécurité à la maison et au travail, les femmes doivent avoir accès à l’égalité sociale et économique et les maisons d’hébergement pour femmes battues doivent avoir un financement suffisant. Il est temps d’agir.

Il y a 15 ans, 14 femmes ont été abattues le 6 décembre. Des promesses ont été faites. Certaines ont été tenues, mais il y a lieu de faire beaucoup plus pour aider… à mettre fin à la violence faite aux femmes .

Pour des logements convenables
Sans logement, les femmes sont isolées et vulnérables. Plus de la moitié des femmes chefs de ménage consacrent trop d’argent – plus de 30% de ce qu’elles gagnent – à leur loyer. Les femmes doivent avoir des logements sécuritaires à prix abordable. Investissez dans les nouveaux logements sociaux afin d’aider les femmes à vivre en sécurité!

Pour se sentir en sécurité
Les femmes doivent pouvoir compter sur l’assurance- emploi si elles perdent leur emploi. Les règles actuelles rendent l’accès aux prestations d’a.- e . plus difficile pour les femmes, ce qui contribue à les garder dans la pauvreté. L’indépendance financière peut permettre aux femmes d’échapper à la violence et de vivre en sécurité.

Pour l’aide sociale
L’aide sociale devrait permettre aux femmes de se remettre à flot mais les prestations sont inférieures au seuil de la pauvreté. Les femmes n’ont pas les moyens de payer nourriture et logement. Le travail obligatoire des bénéficiaires d’aide sociale n’est pas une solution. Le gouvernement doit rétablir des normes nationales afin de permettre aux femmes d’atteindre l’indépendance financière, un des facteurs clés de leur sécurité.

Un meilleur accès à l’éducation
L’énorme hausse des frais de scolarité et le manque de subvention mettent les études collégiales ou universitaires ou l’apprentissage hors de la portée de nombreuses femmes , ce qui leur occasionne un endettement à long terme. Les femmes doivent avoir accès à l’éducation financée à même les deniers publics pour atteindre l’indépendance et en tirer la sécurité.

Pour des services de garde à l’enfance
Sans services de garde financièrement accessibles, les femmes peuvent difficilement accéder à un emploi et le conserver, ce qui les confine à la dépendance et à la pauvreté. Vous avez promis de créer un programme national de services de garde à l’enfance . Tenez parole. Ainsi, les mères et leurs enfants pourront mieux vivre en sécurité et avoir une qualité de vie acceptable.

Pour un salaire décent
La rémunération donne aux femmes des options pour prévenir la violence ou y échapper. Souvent, les femmes sont confinées dans des emplois à bas salaires, à temps partiel et non syndiqués. Il faut un salaire minimum plus élevé et une loi fédérale proactive sur l’équité salariale.

Pour vivre longtemps et en sécurité
L’âge ne protège pas contre la violence. Bien des femmes âgées vivent dans la pauvreté, particulière- ment celles qui n’ont pour revenus que leurs pensions. Des régimes publics de pension adéquats sont une des façons pour elles d’être financièrement indépendantes et de vivre en sécurité.

Pour refuges et soutiens
Les femmes qui subissent de la violence ont un besoin crucial des services- conseils et du soutien que fournissent les maisons d’hébergement pour femmes battues, les centres d’aide aux victimes d’agression sexuelle et les centres pour femmes. Il est indispensable de maintenir ces services en y affectant davantage de fonds. C’est un important facteur d’élimination de la violence faite aux femmes.

Pour se sentir en sécurité
Les femmes risquent de subir des agressions sexuelles au foyer, au travail et ailleurs. Rares sont les femmes qui signalent les agressions qu’elles subissent. L’attitude de certains policiers et policières et de certains juges, la longue durée des procès et les peines légères y sont pour quelque chose. Les femmes qui signalent des agressions sexuelles doivent pouvoir compter sur davantage de soutien et une plus grande protection par le système judiciaire.

Pour ne plus avoir peur
Les femmes doivent savoir qu’elles peuvent obtenir un soutien et une protection du système judiciaire . Les ordonnances d’interdiction de communiquer ne sont utiles que si elles sont mises en application. Il faut pouvoir donner l’assurance aux femmes que les auteurs de la violence à leur endroit seront condamnés et emprisonnés.

La sécurité aussi pour les femmes ayant un handicap
40% des femmes ayant un handicap se sont déjà fait violer, agresser ou maltraiter, parfois par les personnes leur fournissant des soins. Cependant, seulement une de ces femmes sur dix a accès à une maison d’hébergement. Ces femmes doivent donc pouvoir compter sur davantage de protection et de soutien.

Pour un avenir meilleur : l’égalité
On nous a promis l’égalité, mais les politiques du gouvernement sur le logement, la justice et les services de garde d’enfants, pour n’en nommer que quelques- unes, vont à l’encontre de ce principe et briment les femmes. Le financement des groupes de promotion de l’égalité a été coupé. Vous avez promis l’égalité pour les femmes : tenez parole!

Pour un milieu de travail sécuritaire
Le harcèlement et les violences au travail posent de graves problèmes aux femmes, et peuvent dégénérer. Les femmes doivent pouvoir compter sur un milieu de travail sécuritaire. Les employeurs doivent donc assumer leurs responsabilités et les lois doivent être modifiées en conséquence et bien appliquées.

Pour un Canada sécuritaire
À cause de leur situation personnelle et financière, les immigrantes sont davantage vulnérables à la violence que les autres Canadiennes. Il faut réviser les politiques de manière à protéger les travailleuses domestiques, à abolir la taxe d’entrée et à intégrer la discrimination fondée sur le sexe et l’orientation sexuelle aux motifs de revendication du statut de réfugié.

Pour un monde sécuritaire
En temps de guerre, partout dans le monde, les femmes vivent des viols, sont réduites à l’esclavage, subissent des mutilations de leurs organes génitaux, sont forcées de se marier en bas âge, font l’objet de meurtres d’honneur ou pour une dot, d’infanticides féminins et de trafic de femmes. Le Canada doit assumer un rôle de chef de file pour que toutes les femmes puissent vivre en sécurité!

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