2009.03.19

2009.03.19

« Il s’agit d’un budget intéressant qui devra cependant passer le test du temps » – Michel Arsenault, président de la FTQ

Québec, le 19 mars 2009. – Compte tenu de la crise économique dans laquelle la planète tout entière est plongée, le budget de la ministre Forget présente incontestablement des points d’intérêt.

De façon générale, la hausse des crédits alloués à la santé et aux services sociaux, à l’éducation ainsi qu’à la famille et aux aînés témoignent sans contredit d’un effort louable.

Plus particulièrement, il faut se réjouir des mesures prévues pour l’emploi et la formation de la main-d’œuvre, qui répondent aux recommandations de la Commission des partenaires dont fait partie la FTQ.

« Cela fait des années que nous réclamons des mesures pour venir en aide aux travailleurs mis à pied dans les secteurs manufacturier et forestier. Je crois qu’on peut dire qu’on progresse enfin dans la bonne direction », a dit le président de la FTQ, Michel Arsenault.

De la même manière, nous saluons l’aide additionnelle apportée aux régions, notamment la bonification des FIER-Régions, la création d’un fonds d’urgence, la prolongation de l’amortissement accéléré pour le secteur manufacturier et le soutien au secteur forestier. De telles mesures donneront un peu plus d’oxygène aux entreprises pour leur permettre de traverser la crise économique.

« Je suis particulièrement fier de la confiance du gouvernement du Québec à l’endroit du Fonds de solidarité et de l’appel qui lui a été fait afin de contribuer pour plus de 530 millions aux fonds créés pour la reprise économique, l’aide aux entreprises technologiques et le démarrage de nouvelles entreprises conformément à la mission du Fonds qui est de maintenir et créer des emplois, tout en augmentant l’avoir de ses actionnaires », a ajouté Michel Arsenault.

Un budget qui pèche par son optimisme

Le présent budget témoigne toutefois d’un optimisme que nous ne sommes pas sûrs de partager. La prévision d’une assez forte reprise économique dès 2010 nous apparaît en effet un pari risqué.

« Il n’y a pas si longtemps, lors de la récession des années 1990, le gouvernement du Québec a sabré abruptement dans les dépenses budgétaires, avec des conséquences qui nous poursuivent encore. Pensons seulement à la pénurie de personnel dans nos hôpitaux. Il ne faudrait pas répéter le cauchemar. »

Si l’actuelle crise économique ne se résorbe pas au rythme prévu, le gouvernement sera alors acculé à faire des choix qui nous rappelleront douloureusement la lutte à l’équilibre budgétaire.

Plutôt que de se préparer à des coupes budgétaires inquiétantes, la FTQ est d’avis que le gouvernement aurait pu agir du côté des revenus.

Le gouvernement se prive de revenus

La FTQ avait proposé à la ministre un moratoire sur la baisse du taux de la taxe sur le capital, ce qui aurait eu pour effet de maintenir une entrée fiscale récurrente d’un milliard de dollars sur deux ans.

De la même manière, le rétablissement progressif de la taxe de vente — de 0,25 % dès à présent jusqu’à 1 % en janvier 2011 — aurait donné une marge de manœuvre supplémentaire au gouvernement. Nous sommes d’accord avec la bonification du crédit d’impôt remboursable pour les plus démunis afin de protéger leur pouvoir d’achat.

On joue au casino avec nos fonds

Le gouvernement renfloue le Fonds des générations à hauteur de 1,6 milliard de dollars qui seront sujets aux aléas de la spéculation financière. Rappelons que dans les récentes pertes essuyées par la Caisse de dépôt et placement, ce sont déjà plus de 170 millions de dollars du Fonds des générations qui se sont évaporés dans les limbes des marchés boursiers.

« Nous avons dit à la ministre, lors des consultations prébudgétaires, qu’il y aurait lieu de suspendre les versements au Fonds des générations et d’utiliser l’argent afin de stimuler l’emploi et la relance économique. Malheureusement, le gouvernement a choisi de se priver de ces sommes », a conclu Michel Arsenault.

Secteurs public et parapublic : des bonnes résolutions

La présidente du Conseil du trésor, madame Monique Gagnon-Tremblay, a déclaré vouloir, avec le concours des organisations syndicales, améliorer l’organisation du travail et envisager les prochaines négociations dans un esprit d’ouverture et de réalisme.

La FTQ est déjà engagée dans un processus de réorganisation du travail au sein du système de santé public, elle redoublera d’efforts. Nos membres dans les secteurs de la santé et de l’éducation s’attendent quant à eux à une ronde de négociations qui méritera pour cette fois le nom d’une « vraie négociation ».

La FTQ est la plus grande centrale syndicale au Québec avec plus de un demi-million de membres

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Source : FTQ
Renseignements : Jean Laverdière 514 893-7809

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