Vivre et travailler en français

Shop, Office, Grocery Store, Foreman, Break,
Bumping, Shift… Autant de traces d’un passé récent où l’anglais servait à désigner les lieux de travail, les machines, les manuels d’instruction et même les conventions collectives. Les contremaîtres donnent les ordres en anglais et refusent aux francophones le droit de répondre dans leur langue.
Au bas de l’échelle au Canada
En 1963, Ottawa met sur pied la Commission Royale d’enquête Laurendeau-Dunton, chargée d’examiner la situation linguistique au Canada. Elle conclut que les francophones sont victimes de discrimination et recommande de déclarer le français langue officielle, notamment à la Chambre des communes à Ottawa.Quatre ans plus tard, le gouvernement de Pierre-Elliott Trudeau adopte la loi qui fait du français et de l’anglais les langues officielles au Canada. Les institutions fédérales doivent devenir bilingues. Les portes de la fonction publique s’ouvrent aux francophones.
Le Québec, du bill 63 à la loi 101
En 1969, le bill 63, adopté par le gouvernement de l’Union Nationale, accorde aux parents le libre choix de la langue d’enseignement de leurs enfants. Les syndicats, les associations étudiantes et les groupes nationalistes dénoncent ce bilinguisme coast to coast.Leur combat mène à l’adoption, en 1977, de la Charte de la langue française(loi 101)par le gouvernement du Parti Québécois. Le français devient la langue officielle au Québec.
La FTQ et la francisation
En 1969, la FTQ adopte sa politique linguistique : le français comme langue de travail et comme langue officielle du Québec. Un des plus ardents défenseurs de cette orientation est Fernand Daoust, alors secrétaire général de la centrale.Partenaires de la francisation
La loi 101 oblige les entreprises qui emploient 100 personnes ou plus à instituer un comité de francisation dont la moitié des membres doivent représenter les travailleurs et les travailleuses. Dès le début des années 1980, la FTQ encourage ses membres à y participer et elle élabore des programmes de formation à leur intention.

Depuis 2004, les membres des comités de francisation peuvent, sans perte de salaire, participer à leurs travaux. Près de 600 militants et militantes de la FTQ en font partie.

Informer, former, promouvoir
La francisation des milieux de travail est d’abord et avant tout la responsabilité des entreprises. Par contre, la FTQ et ses syndicats affiliés jouent un rôle essentiel pour informer les travailleurs et les travailleuses de leurs droits, faire la promotion du français et assurer la francisation des nouveaux arrivants et arrivantes, en concertation avec les employeurs et l’État. La FTQ coordonne le travail des membres des comités de francisation.

Sofware, computers and email…
Selon l’Office de la langue française, le taux de francisation des entreprises s’est stabilisé autour de 70 % depuis 1998. Le droit de travailler en français n’est pas encore acquis et les nouvelles technologies de l’information sont souvent implantées en anglais. Pas question de relâcher la vigilance.

Les grandes dates


1961 : Création du ministère des Affaires culturelles du Québec et de la Régie de la langue française.
1969 : Adoption de la Loi sur les langues officielles à Ottawa. Le français et l’anglais deviennent des langues officielles du Canada. Toutes les institutions fédérales doivent devenir bilingues.

Adoption par l’Union Nationale de la loi 63 ayant pour objectif de faire du français la langue du travail tout en laissant le libre choix de la langue d’enseignement.

1974 : Adoption par le gouvernement libéral de Robert Bourassa de la Loi sur la langue officielle (loi 22). Elle oblige les entreprises qui veulent traiter avec l’État à appliquer des programmes de francisation. L’Office de la langue française remplace la Régie de la langue française.

Fernand Daoust, honoré par la FTQ à l'occasion de la Semaine du français en 2003.

Fernand Daoust, honoré par la FTQ à l’occasion de la Semaine du français en 2003.Fernand Daoust, secrétaire général de 1969 à 1991, puis président de la FTQ jusqu’en 1993, a reçu de nombreux prix pour sa contribution à la reconnaissance du français comme langue de travail et comme langue officielle du Québec.

1977 : Adoption par le gouvernement péquiste de René Lévesque de la Charte de la langue française (loi 101). Le français devient la langue officielle du Québec. Les programmes de francisation sont étendus à toutes les entreprises employant 50 personnes et plus.
1979 : Le Congrès de la FTQ adopte une Déclaration de politique sur les conditions d’intégration des immigrants et sur les relations interculturelles harmonieuses. La connaissance du français est au coeur de cette politique.
1984 : Création du Service de la francisation de la FTQ, par Fernand Daoust.
1986 : Première parution du bulletin « Travailler en français ».
1991 : La FTQ tient la première Rencontre nationale des membres des comités de francisation.
1992 : Adoption par le gouvernement de Robert Bourassa de la Politique d’utilisation du français dans les technologies de l’information et des communications. Elle s’applique au gouvernement, à ses ministères et aux organismes gouvernementaux.
1998 : En commission parlementaire, la FTQ propose une série de mesures pour faciliter l’intégration linguistique des personnes immigrantes, notamment la hausse des heures d’apprentissage du français en milieu de travail.
2004 : Le gouvernement de Jean Charest modifie la Charte de la langue française au chapitre de la francisation des entreprises. Les comités de francisation seront dorénavant paritaires. Une importante victoire de la FTQ.

Manifestation

12 mars 1989.
Marche pour un
Québec français.

Mobilisations, événements et formations


24, 25 et 26 septembre 2024

Camp de formation des jeunes

9 et 10 octobre 2024

Colloque sur la mobilisation

16 et 17 octobre 2024

Colloque SST

Voir le calendrier!
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) |

LE MONDE OUVRIER

Consulter Le Monde ouvrier

À DÉCOUVRIR!

Outil de recherche en jurisprudence

À VISIONNER

L’éducation à la FTQ : 50 ans de solidarité

Documentaire sur l'éducation syndicale