TÉMOIGNAGE – Romiale Anthony

Le gouvernement doit absolument revenir à des politiques plus actives pour les nouveaux et les nouvelles qui arrivent ici ou qui ont été laissés de côté depuis quelques années.
Auparavant, le gouvernement prenait les immigrants en charge dès leur arrivée : il y avait des cours de français avec les COFI. Aujourd’hui, ils sont laissés à eux-mêmes. Cela met une lourde responsabilité sur le milieu du travail et sur nous, les syndicats. Et on ne peut pas dire que les employeurs sont très ouverts.
Ce qui me fait le plus plaisir, c’est de voir les enfants d’immigrants qui ont souvent presque le même accent que les Québécois de souche. À cause de l’école, ça va très bien de ce côté. Mais je m’inquiète pour leurs parents qui, comme je le disais, sont laissés à eux-mêmes et ont souvent tendance à aller vers l’anglais.
Nous avons déjà organisé des cours de français au Delta il y a quelques années. Nous voulons reprendre l’expérience et nous avons aussi fait une demande pour le Château Champlain. Mais la francisation des immigrants par le milieu de travail a ses limites. Le gouvernement doit absolument revenir à des politiques plus actives pour les nouveaux et les nouvelles qui arrivent ici ou qui ont été laissés de côté depuis quelques années.