TÉMOIGNAGE – Luis Alvarado
Il faut aussi savoir lire et écrire. Nous avons besoin de programmes pour les gens qui veulent aller plus loin. (Photo: Serge Jongué)
Certains employeurs ont comme politique de placer des gens d’une même ethnie ensemble sur un contrat. Je trouve ça dommage. Ça fait des ghettos. Au syndicat, nous venons de réactiver le comité de francisation. Nous voulons mener une campagne pour forcer chaque employeur à mettre sur pied de tels comités.
Les immigrants s’intègrent beaucoup plus aujourd’hui. Les gens ici sont plus ouverts et les immigrants s’impliquent d’avantage, entre autres dans les syndicats. Aussi, depuis quelques années, ils sont plus scolarisés quand ils arrivent. Tout cela donne une société plus ouverte.
C’est qu’il faut comprendre aussi, c’est qu’un immigrant qui veut travailler, qui veut avancer socialement, doit apprendre le français. S’il ne le fait pas, il s’isole.
À la section locale 800, nous avons donné des cours de français les samedis pendant plusieurs années. Nous travaillons à relancer un autre projet. Nous le faisons parce que les employeurs sont peu préoccupés par la question. Pour les produits et les appareils, il y a encore trop de termes anglais.
Je suis aussi préoccupé par la question de l’alphabétisation. Ça touche tout autant les Québécois de souche que les immigrants qui parlent bien français. Il faut aussi savoir lire et écrire. Nous avons besoin de programmes pour les gens qui veulent aller plus loin.