Profil du groupe 6

LE COLLÈGE FTQ-FONDS
Synthèse de l’autoportrait
Automne 2002

La composition du groupe
Le sixième groupe participant au Collège FTQ-FONDS est composé de 12 personnes, dont une femme et 11 hommes. Âgés de 33 à 56 ans, (6/10 sont dans la quarantaine) avec une moyenne de 45 ans, les participants et participantes de ce groupe sont tous des parents à l’exception de 2 personnes. Au total, ils ont 18 enfants pour une moyenne de 1,5, la médiane se situant à 2 enfants. De ces 18 enfants, 9 sont adultes (18 ans et plus), l’enfant le plus jeune a 4 ans et les autres sont tous d’âge scolaire.

Actifs dans des milieux très diversifiés, ils sont pour la plupart conseiller ou conseillère syndicale (10/07/) (appelés conseiller, représentant ou agent d’affaires selon les syndicats). On retrouve aussi un élu (vice-président de la section locale) et un coordonateur à la souscription du Fonds de solidarité.

Les syndicats représentés
Il y a cinq représentants du secteur public : deux du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), un du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, un du Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES) et un de l’Alliance de la fonction publique canadienne (AFPC). Il y a un représentant du secteur industriel provenant du syndicat des Métallos. Deux participants proviennent d’un syndicat présent dans le secteur des services privés : le syndicat des Métallos (hôtellerie) et Syndicat québécois des employés et employées de service, local 298 (santé et services sociaux). Le milieu de la construction est représenté par la Fédération interprovinciale des ouvriers en électricité (FIPOE), l’Association des manœuvres inter-provinciaux. Il y a aussi un représentant du secteur du transport provenant des Teamsters.

Les tâches et responsabilités
Bien qu’ils occupent presque tous le même poste, les tâches et responsabilités reliées au travail de conseiller syndical sont très diversifiées. Elles sont indiquées par ordre d’importance selon le nombre de mentions :
• Offrir des services et des conseils aux membres (11)
• Mener les diverses négociations (9)
• Présider des assemblées (8)
• S’occuper du recrutement de nouveaux membres (7)
• S’occuper des dossiers à la CSST (7)
• Plaider les dossiers griefs et arbitrage (6)
• S’occuper de la formation des membres (3)
• Placement, rencontres employeurs
• Visites de chantiers
• Recours devant commissaire du travail
• Différentes représentations, table CLD, Solide, autres

L’expérience syndicale des participants
Les participants et participante à cette session ont soit une très vaste expérience dans leur poste ou sont relativement nouveau. La moyenne d’ancienneté au poste actuel est de 7 ans et 2 mois. 4 personnes ont plus de 9 ans d’ancienneté, dont deux qui ont plus de 15 ans. D’un autre côté, trois participants ont intégré leur poste il y a à peine un an et 2 autres ont moins de 3 ans d’ancienneté. Un des participants est à l’emploi d’un syndicat depuis plus de 25 ans, mais n’agit comme conseiller que depuis 1 an.

Tous les participants, à l’exception de deux, ont une large expérience de militantisme syndical. En effet, ils ont été actifs en moyenne pendant 11 ans au sein de leurs organisations locales et régionales avant d’obtenir leur poste permanent (de 7 à 14 ans). Au cours de ces années, la plupart ont occupé des postes électifs tels que président ou vice-président de section, secrétaire ou directeur du comité des finances. Ils ont été délégués, agents de grief ou représentants dans divers comités (communication, griefs, relations publiques, négociations et club social).

La formation

Formations suivies dans les syndicats
À l’exception de deux personnes, les participants ont tous profité d’une vaste gamme de cours offerts par les syndicats ou par la FTQ. En moyenne les participantes et participants ont suivi 5 formations syndicales. La plupart des formations ont été reçues avant qu’ils ne deviennent employés d’un syndicat.

Cours suivis :
• La, le délégué syndical (6)
• La santé sécurité (cours de base) (5)
• Formateur (5)
• Équité salariale (4)
• Règles preuves et procédures (3)
• Plaideur à la CSST (3)
• Dossier du grief à l’arbitrage (2)
• Réclamation à la CSST (2)
• Les procédures d’assemblées (2)
• Communication (2)
• Délégués sociaux (2)
• Comment s’organiser pour gagner du temps
• Média. Négociations
• Perfectionnement des délégués sociaux
• Négociation de la formation
• La négociation raisonnée
• Retraite
• Les matières dangereuses
• Leadership
• Les droits de la personne

Cinq personnes ont suivi la formation pour devenir formateur ou formatrice syndicale. De celles-ci, 3 ont déjà donné des formations, mais aucune ne l’a fait au cours de la dernière année.

Scolarité et anciens emplois des participants
La grande majorité des participants et participante ont complété le secondaire V; cependant trois d’entre eux ont quitté l’école avant la fin du secondaire. Deux personnes ont aussi complété le cegep. Enfin, trois personnes ont amorcé des études universitaires, l’une d’entre elles ayant obtenu un certificat en relations industrielles. De plus, en cours d’emploi, quatre personnes ont suivi des cours de formation professionnelle dans leur domaine ou non

Les métiers et emplois occupés par les participants avant d’être plongés dans la vie syndicale sont extrêmement diversifiés. Ils étaient cuisinier, préposés au bénéficiaires (2), arpenteur, opérateur de véhicule, électricien, facteur, magasinier, machiniste, manœuvre construction et un dernier travaillait pour la défense nationale. Ils oeuvraient donc dans les secteurs du tourisme, du réseau de santé, de l’hébergement des personnes âgées, de la construction, de la fabrication de munitions, des postes, des municipalités.

Leurs milieux de travail étaient aussi très différents. Cinq personnes travaillaient dans des entreprises de plus de 500 employés, quatre personnes dans des entreprises de 100 à 400 employés et deux autres dans des petites et moyennes entreprises. Enfin, cinq des participants proviennent du secteur public ou para-public.

Formation personnelle
Cinq participants ont suivi de la formation en cours d’emploi afin d’améliorer leurs compétences dans leur métier ou d’élargir leurs possibilités d’emploi. Les cours ou ateliers suivis en dehors du cadre professionnel par 4 des participants révèlent les loisirs et les passions qui peuvent animer nos participants : golf, guitare, cours de barman, esthétique, karaté, secourisme, boucher et mécanique automobile.

Habiletés de communication et technologique

Les langues
La prise de parole en public ne semble pas poser de problème, car la plupart doivent prendre la parole devant des groupes plusieurs fois par semaines (2 tous les jours et 10 plusieurs fois par semaine). Cinq personnes se disent très à l’aise pour parler en public, tandis que sept autres s’estiment plus ou moins à l’aise. Même si les participants et participante pratiquent aussi souvent l’écriture, ils semblent moins à l’aise avec ce moyen d’expression. Seulement trois personnes se disent très à l’aise pour écrire. Une seule personne se dit pas du tout à l’aise et le reste des participans le sont plus ou moins

L’anglais pose par contre un défi très grand pour une la presque totalité du groupe. Si une personne le parle couramment, trois se débrouillent et les huit autres ne le parlent pas du tout. La lecture de textes n’est pas plus facile pour l’ensemble des participants de ce groupe. L’anglais écrit n’est maîtisé par aucun des participants.

Le groupe ne contient aucune personnes parlant plus de deux langues.

Les ordinateurs
Le présent groupe est assez familier avec les ordinateurs, car neuf participants sur dix en ont un à la maison et onze d’entre eux ont un ordinateur personnel au travail. Par contre le niveau d’utilisation et la capacité de maîtrise des ordinateurs sont très variables.

D’un côté, il y a ceux qui en utilisent un quotidiennement. Ils sont six. De ceux-ci, quatre se débrouillent et aiment travailler avec les ordinateurs. Les deux autres angoisent un peu devant un écran cathodique. De l’autre côté, 6 personnes utilisent rarement ou jamais d’ordinateurs. Trois se considèrent nuls, une angoisse et deux se débrouillent. De ces derniers seulement deux se disent réfractaires à utiliser ces outils de travail.

On utilise l’ordinateur principalement pour l’internet et le courrier électronique (8), pour entrer des données (4), pour écrire des textes (3), comme agenda ou carnet d’adresses (1) et d’autres tâches (payer de factures, graver de la musique et faire de la recherche sur internet). Les logiciels les plus utilisés sont ceux de traitement de textes (5). Les chiffriers, les bases de données et les logiciels de présentation sont très rarement utilisés.

Internet
La recherche sur internet n’est une pratique courante que pour deux personnes, les autres ne l’utilisant que rarement (5) ou jamais (2). Leur perception de leur capacité à utiliser cet outil varie beaucoup : une personne se dit très efficace pour naviguer sur le net ; cinq des participants sont peu efficaces et trois participants se déclarent incapable d’utiliser internet par manque de connaissances.

Conférences téléphoniques
La majorité des participants déclarent être indifférents aux conférences téléphoniques ou aiment peu cet outil. Toutefois cette pratique semble tout de même courrante puisque huit participants l’utilisent de 1 à 4 fois par années.

Statistiques
Les statistiques sont utilisées par 8 personnes et seulement quelques fois par années ; les trois autres ne l’utilisent jamais. Seulement une personne les utilise toute les semaines. Quatre personnes se disent très peu habiles avec ces chiffres. Sept se disent moyennes et la personnes qui en utilise souvent se dit assez bonne.

Perceptions et attentes

Leurs forces
Les participants et participante ont souligné ce qui fait leur force tant au plan de leur personnalité et de leurs attitudes que de leur façon de travailler. Dans l’ensemble, les commentaires témoignent d’une bonne estime de soi.

• Certains se disent leaders, rassembleurs, meneurs, capables de prendre des décisions dans des situations difficiles.
• La disponibilité, l’écoute, la proximité des membres sont aussi d’une grand importance. On est sur le terrain , proches de nos membres et on inspire confiance.
• Une autre force est la capacité de convaincre, de plaider, de négocier qui s’appuient sur nos convictions, notre ténacité, notre persévérance et sur notre assurance.
• On mentionne aussi la capacité d’organisation, de planification, d’ordre et de méthode dans la préparation des dossiers.
• On est aussi capable de travail en équipe, d’adaptation, de sens de l’humour.
• Parmi les autres forces, on souligne qu’on donne l’heure juste, qu’on est capable de porter un jugement critique, qu’on un esprit syndical.

Les motivations et attentes face au Collège
Les attentes face au Collège sont variées et s’expriment à plusieurs niveaux.

Au plan des connaissances, les participants et participantes sont particulièrement intéressés à comprrndre la mondialisation et ses implications actuelles et futures. Plus généralement, on veut développer une meilleure compréhension des changements actuels. On s’attend également à approfondir les enjeux syndicaux reliés à la négociation, une question plus proche de la réalité quotidienne du travail de conseiller.

Au plan des habiletés, on souhaite :
• apprendre à mieux planifier;
• devenir plus capable d’intervenir oralement devant une foule;
• améliorer ses connaissances informatiques.

Au plan plus personnel, certains veulent retrouver la flamme des débuts, renouveler leur intérêt et raviver leurs convictions syndicales. On veut aussi comprendre comment mieux relaxer sans nuire à l’efficacité dans le travail.

Conclusion
Ce collège est de taille réduite (12) et ne compte qu’une seule femme. L’âge moyen est de 45 ans et on retrouve quelques personnes dans la trentaine et quelques personnes dans la cinquantaine. Quatre syndicats représentent la moitié des personnes participantes, des syndicats qui sont systématiquement présents au Collège tels le SCFP, les Métallos et le SQEES-298. Le groupe est composé de personnes très expérimentéees au plan syndical dont la moitié sont assez nouveaux à des postes de conseiller (trois ans ou moins). Bien que la formation scolaire moyenne ne soit pas très élevée, la plupart des personnes participantes ont suivi plusieurs cours de formation syndicale de base.

Dans l’ensemble, le groupe est à l’aise avec l’expression orale et moins avec l’expression écrite. Par ailleurs, il n’est pas très expérimenté en informatique. Bien que plusieurs n’aient pas répondu, ou très sommairement, aux questions sur les forces et sur les attentes, on dégage l’envie d’augmenter ses connaissances, d’améliorer des habiletés de communication, de planification, d’informatique et le désir de rerpendre son souffle et de retrouver la passion du métier.

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