La FTQ salue l’adoption d’une convention internationale en défense du travail décent pour les travailleuses et les travailleurs domestiques. Le gouvernement canadien doit ratifier cette convention!

Carole Gingras FTQ et Barbara Byers CTC Genève 16 juin 2011- adoption Convention internationale travailleuses domestiques

Carole Gingras FTQ et Barbara Byers CTC lors de l'adoption de la Convention internationale sur les travailleuses domestiques -16 juin 2011- Genève.

Centième session de la Conférence internationale du Travail
de l’Organisation internationale du travail

Le 16 juin 2011 – Alors que la Conférence internationale du Travail de l’Organisation internationale du travail (OIT) tenait cette année sa 100e session à Genève, les travailleuses domestiques se souviendront de 2011 comme celle de la reconnaissance de leur statut et de leurs droits à des conditions de vie et de travail décentes.

« Cela aura pris plusieurs journées de débats et de négociations et aujourd’hui, enfin, les délégations syndicale, patronale et gouvernementale ont adopté avec une forte majorité une convention définissant les normes du travail et les droits qui devront être respectés par les pays signataires à l’endroit des travailleuses domestiques. C’est avec 83 % des votes que la convention a été adoptée, 3 % seulement votant contre et 13 % préférant s’abstenir. Il s’agit d’une victoire majeure pour ces travailleuses », a commenté Carole Gingras, déléguée de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) à la conférence.

Voici, en substance, le contenu de la convention.

Au chapitre des normes

  • Interdiction du travail des enfants;
  • Égalité avec l’ensemble des travailleuses et des travailleurs concernant la durée normale du travail, le repos hebdomadaire et les congés annuels payés;
  • Reconnaissance des heures mobilisées (heures mises à la disposition des employeurs);
  • Droit au salaire minimum;
  • Conditions de vie décentes et droit au respect de la vie privée pour les travailleuses qui résident chez leur employeur;
  • Contrat écrit pour les travailleuses migrantes et choix de résider ou non chez l’employeur;
  • Liberté de mobilité pendant les périodes de congé;
  • Droit de conserver les documents personnels (permis, passeports, etc.);
  • Mesures de protection contre les abus, les mauvais traitements et le harcèlement…

Au chapitre des droits

  • Droit à la liberté d’association;
  • Droit à la négociation collective;
  • Droit et accès à la protection sociale, notamment en cas de maternité;
  • Droit en matière de santé et de sécurité du travail.

De la parole aux actes
La personne représentant le gouvernement fédéral à la conférence s’est engagée à faire examiner le contenu de la convention avec l’ensemble des provinces et territoires en vue de sa ratification.

« La FTQ veillera au grain et fera pression à chaque occasion pour que cette promesse soit tenue. Les résultats du vote envoient d’ailleurs un message très clair à l’ensemble des gouvernements pour qu’ils ratifient la convention et adoptent les mesures nécessaires à la protection de millions de travailleuses domestiques à travers le monde. Le temps du mépris doit cesser et celui du respect doit commencer.

« On se souviendra que le gouvernement du Québec a été appelé à présenter un nouveau projet de loi afin que les travailleuses domestiques soient assujetties à la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles. La convention de l’OIT lui donne aujourd’hui une occasion en or de passer de la parole aux actes », a soutenu Michel Arsenault, président de la centrale syndicale.

Dans le reste du Canada, le Programme des aides familiaux résidants devra être modifié en conséquence afin que les travailleuses domestiques puissent bénéficier du contenu de cette nouvelle convention.

À travers le Canada, ce sont plus de 150 000 personnes qui effectuent des tâches domestiques, de garde d’enfants, de gouvernante et d’aide aux parents, d’aide familiale et de maintien à domicile. Près de 90 % sont des femmes.

Une première
Ce qui semblait impossible à obtenir l’an dernier l’a été cette fois-ci : pour la première fois dans l’histoire, le titre d’une convention de l’OIT est féminisé. L’OIT s’étant toujours opposé à féminiser les titres et les textes des normes qui y sont adoptés, cette « première » aura été possible grâce au travail soutenu par la délégation du Congrès du travail du Canada (CTC) et de la FTQ, soutenue par plusieurs pays, dont le Canada.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente plus de 600 000 membres.

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Source : FTQ
Renseignements : Jean Laverdière, 514 893-7809

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