2024.09.10

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Étude du projet de loi no 61 sur Mobilité Infra Québec

Montréal, le 10 septembre 2024. – Au moment où s’amorce l’étude en commission parlementaire du projet de loi no 61, Loi édictant la Loi sur Mobilité Infra Québec et modifiant certaines dispositions relatives au transport collectif, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) s’inquiète du bien-fondé de celui-ci. La centrale doute que la création d’une nouvelle agence, selon les paramètres proposés, soit le remède à tous les maux en ce qui a trait aux enjeux de transport collectif et public.

La FTQ émet de fortes réserves quant à la centralisation des pouvoirs. «Bien sûr qu’il faut améliorer la planification et la réalisation des projets de transport, mais la stratégie du gouvernement de centraliser le pouvoir décisionnel, une fois de plus, relève plus de la pensée magique que d’une réelle efficacité», déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

«Le projet de loi prévoit que Mobilité Infra Québec aura son indépendance, mais recevra tout de même ses directives exécutoires du ministère des Transports. Logiquement, la FTQ se questionne donc sur la pertinence de la création de cette agence. C’est quoi cette obsession du gouvernement de la CAQ de vouloir sous-traiter tout ce qui est sous sa responsabilité comme c’est le cas avec Santé Québec, l’Institut national d’excellence en éducation et maintenant Mobilité Infra Québec ?  Le Québec a fait le choix, il y a plusieurs années, que les services publics sont une richesse. Pourquoi chercher cette rentabilité à tout prix ? La FTQ rejette ce modèle de marchandisation des services publics», ajoute le secrétaire général.

«Le vrai problème au Québec est un manque d’options pour se déplacer, autant dans les grands centres urbains qu’en milieu rural. Nous sommes à un tournant décisif. Plutôt que de s’entêter à ne regarder que dans une seule direction pour solutionner ses problèmes, le gouvernement devrait travailler à obtenir des consensus avec les principaux intervenants du milieu, tels que les municipalités et la société civile, dont les organisations syndicales, afin de bâtir un Québec plus vert et plus juste où les citoyens et citoyennes auront accès à des options de transport réellement durables», déclare Denis Bolduc.

Enfin, on se demande bien ce que fait le régime de représentation syndicale dans ce projet de loi comme stipulé dans l’article 48. « La FTQ rappelle au gouvernement de la CAQ que le droit d’association est protégé par la constitution canadienne. La CAQ devrait également bien lire le paragraphe 3 du Code du travail qui stipule que “Tout salarié a droit d’appartenir à une association de salariés de son choix et de participer à la formation de cette association, à ses activités et à son administration”. J’invite le gouvernement à en prendre note », conclut le secrétaire général, Denis Bolduc.

Consulter le mémoire de la FTQ.

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