2000.11.16

2000.11.16

Éléments de conclusion

Mais il n’y a pas de pensée magique. Oui, nous pouvons déterminer un objectif rassembleur et mettre le maximum de ressources et d’énergies pour l’atteindre. Mais nous ne pourrons faire l’économie de batailles à tous les niveaux contre le démantèlement des villes, contre les privatisations dans le transport en commun, à Hydro-Québec, dans la santé, l’éducation, contre la remise en question de l’accessibilité aux CPE, contre les tentatives de remise en question des retraites, contre la déréglementation dans la construction, contre les attaques aux lois du travail, contre la formation professionnelle, contre les régions, etc.

C’est le gouvernement lui-même qui a posé la nécessaire remise en question de l’article 45 comme l’un des pivots de son action pour réinventer le Québec. Faisons-lui clairement savoir que son pivot ne fonctionnera pas et c’est bien davantage qu’une bataille symbolique que nous aurons gagnée collectivement. Nous aurons redonné confiance à nos membres et à la population dans leur capacité de mobilisation pour éviter le démantèlement d’une société que personne n’a reçu le mandat de charcuter.

On a déjà vécu des vagues conservatrices comme celle que nous vivons actuellement. Nous n’avons qu’à penser au rapport Gobeil (l’État-Provigo sous Robert Bourassa) ou encore à la tentative de vente de feu des services d’eau avec le Comité des sages à Montréal.

De la même manière que nous avons réussi par le passé à combattre des politiques aussi rétrogrades, nous devons maintenant nous tenir debout et confronter le gouvernement avec des propositions concrètes, forcer les débats, interpeller la population quant au bien-fondé des politiques gouvernementales; bref, passer à l’offensive.

Il n’est pas inutile de rappeler que nous avons appuyé le déficit «zéro ». De la même façon, nous n’avons pas demandé l’augmentation des impôts des entreprises à une époque où les taux de chômage astronomiques commandaient une lutte de tous les instants pour la création d’emploi.

Mais quand les mêmes entreprises que nous avons épargnées viennent aujourd’hui se bousculer au portillon pour toucher de lucratifs contrats octroyés par le Conseil du trésor3, tout en dénigrant l’article 45 et nos conditions de travail, nous ne leur ferons pas de quartiers!

À lire

Un objectif rassembleur Éléments de conclusion

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3 Pensons à Secor, dont l’ancien président du conseil d’administration, Alain Cousineau, vient d’être nommé à la tête de Loto-Québec, à Price Waterhouse Coopers, Ernst & Young, Samson Bélair Deloitte & Touche, CGI, ainsi qu’à, et ce n’est pas la moindre, IBM, qui s’est faite championne de la réingénierie aux États-Unis au début des années 1990.

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