2006.01.16

2006.01.16

Crise dans l’industrie forestière : « Une tragédie économique, sociale et humaine » – Henri Massé, président de la FTQ

Lebel-sur-Quévillon, lundi 16 janvier 2006 – « Il y a fort à parier que le gouvernement ne tarderait pas à prendre des mesures d’urgence si 200 000 emplois étaient directement menacés dans la grande région de Montréal avec tous les impacts d’une telle situation sur la santé de l’économie locale.

« Et pourtant, l’impact sur l’économie de la région de la perte annoncée de 125 emplois à Malartic (Domtar) et de 100 emplois déjà perdus à Champneuf (Abitibi Consol) sans compter les 425 emplois menacés par le lock-out déguisé de Domtar à Lebel-sur-Quévillon est considérable à l’échelle de l’Abitibi.

Plus de 2 500 pertes d’emplois prévues

« Qu’attendent les gouvernements pour agir face à cette tragédie économique, sociale et humaine qui se poursuit avec plus de 5 000 emplois déjà perdus ou en voie de disparaître dans la prochaine année? », a questionné le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Henri Massé, à l’occasion de la Journée nationale d’action sur la crise dans l’industrie forestière.

Les gouvernements remettent de l’huile sur le feu

« Non seulement les gouvernements n’agissent pas pour résorber cette crise mais ils remettent de l’huile sur le feu avec la réduction irresponsable et brutale de 20 % de la ressource disponible, en se montrant plus que timides dans le dossier du bois d’œuvre, tout en ne garantissant pas que les CAAF (contrats d’aménagement et d’approvisionnement forestier) ne seront pas détournés par les entreprises qui ferment leur usine dans une région.

« Le seul fait que le gouvernement permette à une entreprise, qui ferme ses portes dans une ville, de transférer son CAAF pour alimenter d’autres installations ailleurs, c’est une condamnation à mort économique pour cette ville », a fait valoir pour sa part Clément L’Heureux, vice-président exécutif pour le Québec du Syndicat des communications, de l’énergie et du papier (SCEP).

Des outils pour agir

« Les gouvernements n’ont peut-être pas de contrôle sur la hausse du dollar ou sur les coûts énergétiques, notamment le pétrole, qui affectent directement les coûts d’opération en forêt, mais ils disposent d’outils pour agir. Nous avons rafraîchi la mémoire du premier ministre Charest et du ministre Corbeil à plusieurs reprises sur un train de mesures à mettre en œuvre avant qu’il ne soit trop tard pour sauver des milliers d’emplois dans le secteur », a ajouté M. Massé.

Au nombre de ces mesures, la FTQ et le SCEP ont proposé :

– Injection d’argent neuf basée sur les programmes existants avec obligation du maintien des emplois;

– Report de la coupure de 20 % sur le prélèvement de la ressource et application graduelle de cette coupure par attrition au fur et à mesure que des CAAF se libéreront;

– Interdiction du transfert de CAAF sans l’approbation des travailleurs et travailleuses;

– Programme de relance mieux contrôlé d’implantation de la deuxième et troisième transformation avec imputabilité des postulants au programme;

– Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre appréhendée, obligation aux entreprises de participer au financement des comités de reclassement;

– Programme de réaménagement des technologies énergivores financé par le gouvernement dans une perspective de développement durable.

Injection d’argent neuf

Au niveau national, le SCEP appelle les candidats au scrutin fédéral du 23 janvier à prendre des engagements fermes sur des mesures pour faire face à la crise tout en mettant de l’avant la nécessité d’un sommet national pour organiser un effort de renouveau coordonné entre l’industrie, les syndicats et les gouvernements.

« Nous ne demandons pas de promesses électorales sans lendemain ou encore le recyclage d’argent déjà prévu à certains programmes. Ce que nous demandons, c’est l’injection d’argent neuf dans des mesures directement liées au maintien des emplois dans l’industrie forestière », ont conclu MM. Massé et L’Heureux.

Le SCEP, qui compte 150 000 membres, est le plus grand syndicat du secteur forestier au Canada. La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente plus d’un demi-million de membres.

Source

  • FTQ
  • https://ftq.qc.ca

Renseignements

  • Jean Laverdière
  • jlaverdiere@ftq.qc.ca

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